L'indice principal de la Bourse canadienne a atteint un niveau record mardi, porté par la vigueur des secteurs financier et technologique, alors que les investisseurs saluaient l'apaisement des tensions au Moyen-Orient et trouvaient des motifs de réassurance dans les dernières données sur l'inflation au Canada.
L'indice composé S&P/TSX a clôturé en hausse de 109,26 points, soit 0,4 %, à 26 718,62 points, dépassant ainsi son précédent record de clôture établi le 12 juin.
« Le marché profite clairement de l'évolution récente au Moyen-Orient », a commenté Allan Small, conseiller principal en placements au sein du groupe Allan Small Financial Group chez iA Gestion privée de patrimoine.
« On est passé en un clin d'oeil d'un climat entièrement négatif à une dynamique à nouveau positive. Cela illustre à quel point les marchés peuvent évoluer rapidement et pourquoi il est dangereux pour les investisseurs de chercher à anticiper les mouvements de marché ou de s'en retirer. »
Wall Street a également progressé, les investisseurs accueillant favorablement une trêve fragile entre Israël et l'Iran, tout en analysant le témoignage du président de la Réserve fédérale, Jerome Powell, devant le Congrès, à la recherche d'indices sur la trajectoire à venir de la banque centrale américaine.
Au Canada, le taux d'inflation annuel est resté stable en mai par rapport au mois précédent, à 1,7 %, la baisse des prix de l'essence continuant de contenir l'indice global, tandis que les coûts du logement, de l'alimentation et du transport se sont également modérés.
« Les chiffres de l'IPC n'avaient rien d'inquiétant à mes yeux », a estimé Allan Small.
Le secteur financier, qui pèse lourd dans la composition de l'indice, a progressé de 1 %, tandis que la technologie a terminé en hausse de 2,5 %, portée notamment par un bond de 4 % du géant du commerce en ligne Shopify.
Les titres liés aux matières premières ont, en revanche, pesé sur la performance. Le secteur de l'énergie a perdu 1,5 %, le prix du baril de pétrole ayant chuté de 6 % pour s'établir à 64,37 $US, les marchés anticipant que le cessez-le-feu réduira le risque de perturbations de l'approvisionnement pétrolier au Moyen-Orient.
Les producteurs d'énergie en Alberta, première province productrice de pétrole du Canada, ont dépassé pour la deuxième année consécutive la limite annuelle d'émissions de torchage de gaz naturel que la province s'était elle-même fixée en 2024, selon les calculs de Reuters.
L'or, valeur refuge, a également reculé, cédant 2,5 %. Le secteur des matériaux, qui regroupe notamment les sociétés minières, a enregistré une baisse de 1,7 %.