Londres (awp/afp) - La demande d'or a bondi au quatrième trimestre de l'an dernier, redonnant de la couleur à un marché mis à terre par la pandémie en 2020. Il a ainsi achevé l'année 2021 sur une hausse annuelle de 10%.

La demande d'or pour l'année 2021 s'est établie à 4021 tonnes, hissée par un quatrième trimestre robuste qui a vu une demande en hausse de près de 50% en glissement annuel, pour atteindre son plus haut niveau depuis 10 trimestres, d'après le rapport trimestriel du Conseil mondial de l'or (CMO) publié vendredi.

La demande, tombée en 2020 à un plus bas en onze ans, a été soutenue l'an dernier en particulier dans les secteurs physiques de la bijouterie, des lingots et pièces et de la technologie, alors que la demande des investisseurs financiers poursuit sa baisse. John Mulligan, porte-parole du CMO, constate "une forte reprise sur le marché de la vente physique de détail, qui a été très forte au cours de ce trimestre, mais également au cours de l'année", en particulier dans le marché de la bijouterie, et des pièces et lingots.

La consommation annuelle de bijoux a augmenté de 52% en 2021, récupérant entièrement les pertes subies en 2020. La montée en flèche de la demande indienne a contribué à porter le total mondial du quatrième trimestre à 713 tonnes d'or, le plus élevé depuis le deuxième trimestre 2013.

Sur l'année 2021, l'utilisation de l'or dans le secteur technologique a augmenté de 9%, avec 330 tonnes. Les banques centrales ont acheté 463 tonnes d'or en 2021, soit 82% de plus qu'en 2020. Cependant, au quatrième trimestre 2021, les achats nets des banques centrales ont été de 48 tonnes, soit le plus faible niveau depuis le troisième trimestre 2010.

La demande annuelle s'est redressée dans pratiquement tous les secteurs à l'exception notable des ETF, ces titres financiers cotés indexés sur le cours du métal jaune, qui ont enregistré des sorties annuelles nettes. "La hausse des taux a alimenté l'appétit pour le risque de certains investisseurs, ce qui s'est traduit par des sorties d'ETF", explique Louise Street, analyste au sein de l'organisation.

"D'un autre côté, la recherche de valeurs refuges a entraîné une hausse des achats de lingots et de pièces d'or, soutenus par les achats des banques centrales", poursuit-elle.

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