La Russie est prête à fournir du gaz naturel liquéfié (GNL) au Mexique et à partager ses technologies dans le secteur énergétique, a annoncé samedi l'ambassade de Russie au Mexique sur le réseau social X.
« Nous travaillons déjà avec le Mexique. Nous disposons d'excellentes technologies pour le GNL, et nous sommes prêts à partager ces technologies ainsi qu'à fournir du GNL », a déclaré le ministre russe de l'Énergie, Sergueï Tsivilev.
La Russie se dit également disposée à proposer des technologies d'extraction pétrolière adaptées à des conditions géologiques complexes, ainsi que des solutions visant à améliorer l'efficacité du raffinage, a ajouté l'ambassade.
La compagnie pétrolière publique mexicaine Pemex avait indiqué en mai qu'elle travaillait à la réouverture de puits fermés afin de stimuler la production, alors qu'elle peine à atteindre l'objectif gouvernemental de 1,8 million de barils par jour.
Pemex dispose de plus de 30 000 puits à travers le pays, dont environ un tiers sont à l'arrêt. Selon des documents internes consultés par Reuters, la société donne la priorité aux puits susceptibles d'augmenter la production de brut, de gaz ou de condensats, mais les progrès restent lents en raison d'un financement limité et d'infrastructures vieillissantes.
Le Mexique couvre 72 % de sa demande totale de gaz naturel par des importations, quasi exclusivement en provenance des États-Unis. Ce combustible est principalement utilisé pour la production d'électricité et les activités industrielles, la grande majorité des importations transitant par gazoduc.
En janvier, des sources ont indiqué à Reuters que le Mexique accélérait ses plans pour doubler ses capacités stratégiques de stockage de gaz, face aux inquiétudes selon lesquelles le président américain Donald Trump pourrait utiliser la dépendance du pays au gaz américain comme moyen de pression.
Cette forte dépendance aux importations américaines, mise en évidence lors de perturbations telles que la tempête hivernale texane de 2021 qui avait provoqué d'importantes coupures et pertes, incite le Mexique à renforcer ses capacités de stockage d'ici 2025-2026 afin d'améliorer sa sécurité énergétique et de se prémunir contre les chocs d'approvisionnement ou les risques géopolitiques.
Pemex et la présidence mexicaine n'ont pas répondu immédiatement à une demande de commentaire.