La part de la Russie dans le troisième plus grand importateur et consommateur de pétrole au monde devrait baisser en 2025 après que Washington a annoncé vendredi dernier des sanctions radicales ciblant les producteurs et les pétroliers russes, ce qui a disrupté l'approvisionnement du deuxième producteur mondial vers l'Inde et la Chine et a resserré la disponibilité des navires.
L'Inde a importé 4,84 millions de barils de pétrole par jour en 2024, soit une hausse de 4,3 % par rapport à l'année précédente, selon les données.
La part de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) dans les importations de brut de l'Inde en 2024 a augmenté pour atteindre près de 51,5 %, contre 49,6 % en 2023, tandis que la part de la Russie en 2024 est restée à environ 36 %, selon les données.
Les raffineurs asiatiques, notamment l'Inde, demandent davantage de barils du Moyen-Orient en raison de la baisse de l'offre russe, a déclaré Priti Mehta, analyste principal de la recherche au cabinet de conseil Wood Mackenzie.
Les raffineurs indiens ont augmenté leurs achats de produits du Moyen-Orient depuis la fin de l'année 2024 en raison de la baisse de l'offre russe, ont déclaré des sources de raffinage à Reuters le mois dernier.
La part du pétrole du Moyen-Orient dans les importations indiennes de brut en décembre a atteint son plus haut niveau en 22 mois, à environ 52 %, selon les données.
Toutefois, la Russie est restée le principal fournisseur de pétrole de l'Inde, suivie par l'Irak et l'Arabie saoudite en décembre.
Ces dernières années, la Russie est devenue le premier fournisseur de l'Inde, car ses raffineurs ont été attirés par le pétrole russe vendu au rabais après que les pays occidentaux ont imposé un plafonnement des prix et évité d'acheter du pétrole à Moscou. La part de marché de l'OPEP en Inde est ainsi passée de 64,5 % en 2022 à près de 50 % en 2023.
La part de l'OPEP n'a cessé de diminuer depuis 2016, les raffineurs indiens ayant diversifié leurs achats pour réduire leurs coûts.