Les prix du pétrole ont reculé vendredi, pénalisés par un dollar américain plus fort et la possibilité que l'OPEP+ augmente encore sa production de pétrole brut.

Les contrats à terme sur le Brent ont reculé de 37 cents à 64,07 dollars le baril à 00h15 GMT. Les contrats à terme sur le brut américain West Texas Intermediate ont perdu 39 cents à 60,81 dollars.

Le Brent a reculé de 2 % sur la semaine et le WTI de 2,7 %.

Le dollar américain s'est raffermi jeudi face à un panier de devises, soutenu par l'adoption par la Chambre des représentants du projet de loi du président Donald Trump sur les réductions d'impôts et les coupes budgétaires.

Le pétrole s'échange généralement à l'inverse du dollar, car un billet vert plus fort rend cette matière première plus chère pour les acheteurs non américains.

Un article de Bloomberg News indiquant que l'OPEP+ envisageait une nouvelle augmentation importante de sa production lors d'une réunion le 1er juin a également fait baisser les prix du pétrole.

Une augmentation de 411 000 barils par jour (bpj) pour juillet figurait parmi les options discutées, mais aucun accord définitif n'a encore été conclu, selon le rapport, qui cite des délégués.

Reuters avait précédemment annoncé que l'OPEP+ allait accélérer la hausse des prix du pétrole.

Une importante augmentation des stocks de pétrole brut aux États-Unis en début de semaine a également pesé sur les prix du pétrole.

Selon les données du courtier en stockage The Tank Tiger, la demande de stockage de pétrole brut aux États-Unis a bondi ces dernières semaines pour atteindre des niveaux similaires à ceux enregistrés lors de la pandémie de COVID-19, les traders se préparant à une augmentation de l'offre dans les mois à venir de la part de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et de ses alliés.

Vendredi, le marché attendra les données de Baker Hughes sur le nombre d'appareils de forage pétrolier et gazier aux États-Unis, qui servent d'indicateur pour l'offre future. (Reportage de Laila Kearney ; édité par Tom Hogue)