L'Espagne n'a pas importé de pétrole brut du Venezuela en avril, avant l'échéance d'une série de sanctions clés fixée par l'administration du président américain Donald Trump.

La plus grande compagnie pétrolière espagnole, Repsol, fait partie des entreprises étrangères opérant au Venezuela dont les permis d'exportation de pétrole ont été révoqués par les États-Unis. Repsol a jusqu'au 27 mai pour mettre fin à ses activités dans le pays.

En vertu de cette licence, Repsol recevait du pétrole de la compagnie pétrolière nationale PDVSA en paiement de sa dette.

L'absence d'importations en avril fait suite à une forte augmentation en 2024 et au début de cette année, selon les données publiées vendredi par Cores, une agence du ministère espagnol de l'Énergie et de l'Environnement.

Repsol a engagé des discussions avec les autorités américaines afin de trouver des moyens de poursuivre ses activités au Venezuela. En début de semaine, le directeur général Josu Jon Imaz a rencontré le secrétaire américain à l'Énergie, Chris Wright.

L'annulation des licences fait suite à un décret signé en mars par le président Trump, déclarant que tout pays achetant du pétrole ou du gaz au Venezuela serait soumis à des droits de douane de 25 % sur ses échanges commerciaux avec les États-Unis.

Le président vénézuélien Nicolas Maduro et son gouvernement ont rejeté les sanctions imposées par les États-Unis et d'autres pays, affirmant qu'il s'agissait de mesures illégitimes équivalant à une « guerre économique » visant à paralyser le pays.