Les contrats à terme sur le Brent ont reculé de 33 cents, soit 0,5 %, à 64,58 dollars le baril à 00h38 GMT, tandis que le brut américain West Texas Intermediate a baissé de 32 cents, soit 0,5 %, à 61,25 dollars. Les deux indices de référence ont perdu 0,7 % mercredi.
Les stocks américains de pétrole brut et de carburant ont enregistré une hausse surprise la semaine dernière, a annoncé mercredi l'Energy Information Administration, alors que les importations de pétrole brut ont atteint leur plus haut niveau en six semaines et que la demande d'essence et de distillats a reculé.
Les stocks de brut ont augmenté de 1,3 million de barils pour atteindre 443,2 millions de barils au cours de la semaine qui s'est terminée le 16 mai, a indiqué l'EIA. Les analystes interrogés par Reuters s'attendaient à une baisse de 1,3 million de barils.
« Si la hausse des stocks américains suscite des inquiétudes, certains investisseurs s'attendent à ce que la saison estivale, qui commence après le week-end du Memorial Day, entraîne une baisse des stocks, limitant ainsi la poursuite de la baisse », a déclaré Hiroyuki Kikukawa, stratège en chef de Nissan Securities Investment, une filiale de Nissan Securities.
« Les traders restent prudents et évitent de prendre des positions importantes, car ils évaluent les signaux contradictoires concernant les négociations nucléaires entre les États-Unis et l'Iran et les informations médiatiques faisant état d'éventuelles frappes israéliennes sur des installations nucléaires iraniennes », a-t-il ajouté, prévoyant que le WTI se négocierait entre 55 et 65 dollars pour le moment.
Le cinquième cycle de négociations sur le nucléaire entre l'Iran et les États-Unis aura lieu le 23 mai à Rome, a déclaré mercredi le ministre des Affaires étrangères d'Oman.
CNN a rapporté mardi que les services de renseignement américains suggèrent qu'Israël se prépare à frapper des installations nucléaires iraniennes, citant plusieurs responsables américains et ajoutant qu'il n'était pas clair si les dirigeants israéliens avaient pris une décision définitive.
L'Iran est le troisième producteur parmi les membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et une attaque israélienne pourrait perturber les flux provenant de ce pays.
Les États-Unis et l'Iran ont tenu plusieurs cycles de négociations cette année au sujet du programme nucléaire iranien, tandis que le président américain Donald Trump a relancé une campagne de sanctions plus sévères contre les exportations de pétrole brut iranien.
Par ailleurs, la production pétrolière du Kazakhstan a augmenté de 2 % en mai, selon une source industrielle citée mardi, défiant ainsi la pression exercée par l'OPEP+ pour réduire la production. (Reportage de Yuka Obayashi ; édité par Sonali Paul)