Les armateurs grecs reviennent sur le marché du pétrole de l'Oural russe, dont le prix est tombé sous le plafond occidental de 60 dollars le baril, ce qui leur permet de fournir des services de transport et d'assurance tout en respectant les sanctions, ont déclaré trois sources commerciales.

Le plafond de prix introduit par le Groupe des Sept interdit aux entreprises occidentales de fournir des services d'assurance et de transport pour le pétrole russe vendu à plus de 60 dollars le baril au port de chargement.

La plupart des armateurs occidentaux ont cessé de travailler avec le pétrole russe depuis décembre 2022, car les prix relativement élevés du pétrole ont maintenu l'Oural à un niveau proche ou supérieur au plafond. Depuis lors, les pétroliers gérés par des entreprises de pays qui n'ont pas adhéré à la politique de plafonnement des prix sont les principaux transporteurs de pétrole russe.

En avril, plusieurs armateurs grecs, dont Minerva Marine, Dynacom et TMS Tankers, ont fourni des navires pour le transport de pétrole russe, selon trois sources du secteur du transport maritime et du commerce. Ces entreprises n'étaient pas présentes sur le marché pétrolier russe l'année dernière, ont indiqué les sources.

Les trois transporteurs n'ont pas répondu aux demandes de commentaires de Reuters.

La chute des cours mondiaux du pétrole au printemps dernier, due aux tensions commerciales mondiales, a fait chuter les prix de l'Urals bien en dessous de 60 dollars le baril franco à bord dans les ports russes, permettant aux armateurs occidentaux de reprendre leurs activités avec le brut russe.

Selon les calculs de Reuters, les expéditions d'Urals depuis les ports de la Baltique et de Novorossiisk sur une base FOB étaient évaluées à un peu plus de 50 dollars le baril au 24 avril.

Selon les données du LSEG et des sources dans le secteur du transport maritime et du commerce, 15 des 25 pétroliers chargés de pétrole de l'Oural dans les ports de Primorsk, Ust-Luga et Novorossiisk en avril sont gérés par des armateurs grecs. (Reportage de Reuters à Moscou. Reportage supplémentaire de Renee Maltezou à Athènes. Édité par Mark Potter)