Les hausses compensent les baisses. C’est jour de publication pour le World Gold Council, qui dévoile aujourd’hui les chiffres qui ont fait la tendance sur le marché de l’or durant le troisième trimestre de l’année. Dans les grandes lignes, la demande en bijoux continue à souffrir (-29% par rapport au T3 2019), une tendance déjà marquée sur les précédents trimestres du fait d’un prix de l’once relativement élevé, auxquels s’ajoutent les effets économiques de la pandémie et des restrictions sociales qui persistent dans le temps.

En revanche, la demande des investisseurs ne cessent de s’affermir, portant les flux annuels des ETFs adossés à l’or à un record de 1003 tonnes (voir graphique). L’Institution relève par ailleurs que la demande en lingots et en pièces s’est aussi affermie (+49% en glissement annuel), une dynamique là aussi alimentée par un contexte économique incertain qui favorise les valeurs refuges.

Evolution des flux annuels d’ETFs adossés à l'or– source : World Gold Council

Sale année pour le pétrole. Le durcissement du cadre sanitaire en Europe ne laisse pas les cours du brut indifférents, en atteste le plongeon des références européennes et américaines sous la barre des 40 USD le baril. La deuxième vague menace directement la reprise de la demande, me laissant penser que l’OPEP et la Russie devront repousser à plus tard l’augmentation de leur production prévue initialement pour 2021.

Les temps sont donc durs pour les pétrolières et il en est de même pour l’OPEP. L’Energy Information Administration (EIA) s’attend à ce que les membres du cartel engrangent 323 milliards de dollars issus de leurs recettes nettes d’exportation de pétrole cette année. Des recettes historiquement faibles, impactées à la fois par la faiblesse des prix du brut et par la baisse globale des volumes d’exportation.   

Recettes issues des exportations de pétrole de l’OPEP – source : EIA

Focus sur le zinc. L’International Lead and Zinc Study Group (ILZSG) estime dans sa dernière note que la consommation mondiale de zinc baissera de 5,3% en glissement annuel à 12,98 millions de tonnes en 2020. C’est du côté de la demande européenne que l’on enregistre les plus grandes variations (avec une baisse de 7.7% en glissement annuel) tandis que la demande chinoise reste relativement stable.

Du côté de l'offre, la production de zinc raffinée augmentera de 0,9% par rapport à 2019 à 13,6 millions de tonnes pour l'année. Sur cette base, l’Institution estime que le marché mondial du zinc connaîtra un excédent d'offre de 620.000 tonnes cette année, qui pourrait se réduire à 463.00 tonnes en 2021 avec la reprise de la demande.

Evolution du prix du zinc, en tonne métrique, depuis le début de l'année – source : LME