(Actualisé avec rôle du Qatar, réaction)

MADRID, 8 mai (Reuters) - Trois journalistes espagnols portés disparus il y a dix mois dans le nord de la Syrie ont été libérés, a annoncé samedi le gouvernement espagnol.

Antonio Pampliega, Jose Manuel Lopez et Angel Sastre avaient disparu en juillet 2015 alors qu'ils travaillaient à Alep, où d'autres journalistes ont déjà été enlevés. D'après plusieurs médias espagnols, ils étaient entre les mains du Front al Nosra, émanation d'Al Qaïda en Syrie.

La vice-présidente du gouvernement espagnol, Soraya Saenz de Santamaria, a pu prendre contact avec eux, a dit un porte-parole du gouvernement.

Selon le journal El Pais, ils sont en sécurité en Turquie et attendent d'être rapatriés.

Aucun détail n'a filtré sur les circonstances de leur libération, mais le Qatar a fait savoir qu'il avait joué un rôle. D'après l'agence officielle de presse qatarie, le secrétaire d'Etat espagnol aux Affaires étrangères, Ignacio Iapanaz Rebeo, a téléphoné à son homologue Sultan bin Saad Martian pour lui faire part des remerciements du gouvernement espagnol "pour les efforts menés par l'Etat du Qatar en vue de la libération des trois prisonniers espagnols qui étaient détenus en Syrie".

L'association de la presse espagnole Fape avait indiqué l'an dernier que les trois journalistes avaient franchi la frontière entre la Turquie et la Syrie le 10 juillet. Ils ont disparu peu de temps après.

Le secrétaire général de Reporters sans Frontières, Christophe Deloire, a fait part samedi soir de son "immense soulagement" à l'annonce de leur libération. "La libération d'otages après une si longue attente est toujours un moment émouvant", ajoute-t-il sur son fil Twitter. (Maria Vega Paul avec Omar Fahmy au Caire; Nicolas Delame et Henri-Pierre André pour le service français)