Zurich (awp) - La Bourse suisse a débuté la séance de jeudi dans le rouge, après la réunion de la Réserve fédérale américaine (Fed) et la clôture en ordre dispersé de Wall Street. Les investisseurs, qui ont déjà pu se pencher sur de nombreux résultats semestriels, dont ceux de Nestlé et Credit Suisse, surveilleront également dans l'après-midi la première estimation de croissance du 2e trimestre aux Etats-Unis, notamment.

Mercredi à New York, les principaux indices américains ont fini de manière dispersée, après d'un côté une réunion de la Fed perturbante et d'un autre côté un rebond technique des valeurs technologiques chinoises après que la presse de l'Empire du Milieu ait appelé au "calme", observe dans son commentaire John Plassard de Mirabaud Banque.

Outre la première estimation de la croissance aux Etats-Unis entre avril et fin juin, les investisseurs porteront également leur attention sur les nouvelles demandes d'allocation chômage outre-Atlantique. En Europe, l'indice des prix à la consommation de juillet en Allemagne est attendu.

Après un début de séance en repli de 0,33%, l'indice SMI se reprenait quelque peu dans les premiers échanges, notant vers 09h06 à 12'059,01 points, soit un tassement de 0,12%. Dans le même temps, le SLI lâchait 0,15% à 1953,30 points, alors que l'indicateur élargi SPI régressait de 0,42% à 15'448,88 points.

Sur les 30 valeurs constitutives du SLI, douze perdaient du terrain et dix-sept en gagnaient, alors que le cimentier Holcim faisait du surplace. Du côté des trois poids lourds de la cote, Nestlé (-1,2%) pénalisait fortement l'indicateur, alors que les pharmas Roche (+0,2%) et Novartis (+0,3%) se montraient plus vaillantes.

Nestlé a bouclé le premier semestre sur une croissance organique de 8,1% de ses ventes, qui se sont établies à 41,76 milliards de francs suisses. Dans la foulée, la multinationale veveysane a relevé ses ambitions pour l'ensemble de l'exercice.

Roche a indiqué que les régulateurs sanitaires étasunien et européen ont accepté d'évaluer les demandes d'homologation déposées par le laboratoire rhénan pour son traitement ophtalmique expérimental faricimab, dans les indications contre la dégénérescence maculaire liée à l'âge (DMLA) néovasculaire et l'oedème maculaire diabétique (OMD).

En bas de tableau, Credit Suisse (-4,1%) héritait de la lanterne rouge. Le numéro deux bancaire helvétique a poursuivi son chemin de croix au deuxième trimestre. Plombé par les affaires, la banque aux deux voiles a dû principalement composer avec les conséquences de la débâcle du fonds spéculatif américain Archegos, dont l'impact sur les résultats s'est révélé - comme lors du premier partiel - très important. Le bénéfice net s'est établi à 253 millions de francs suisses, amputé de 78% par rapport au résultat de 1,16 milliard dégagé entre avril et juin 2020.

Parmi les autres perdants de l'entame de séance figuraient notamment Swisscom (-0,5%), Kühne+Nagel (-0,4%) Geberit (-0,3%) et Swatch Group (-0,2%). Credit Suisse excepté, les autres valeurs financières étaient orientées à la hausse, UBS prenant 0,5%, tout comme Julius Bär, devant Swiss Re (+0,4%), Partners Group (+0,4%), Swiss Life (+0,3%) et Zurich Insurance (+0,05%)

Hors SMI, le chimiste bâlois de spécialités Clariant (-0,4%) affiche au deuxième trimestre une nouvelle poussée de croissance de 11% à 1,03 milliard de francs suisses. La rentabilité opérationnelle aussi a connu une poursuite de l'embellie et la direction précise ses ambitions pour l'ensemble de l'exercice.

Calida décollait de 2,8%, après avoir annoncé des résultats en forte progression au premier semestre, sans toutefois parvenir à dépasser les attentes des analystes. Pour l'ensemble de l'exercice, la direction du fabricant textile lucernois signale des incertitudes liées à une nouvelle vague potentielle de la pandémie mais ne livre aucune prévision chiffrée.

Addex Therapeutics (+2,7%) a étendu sa collaboration avec Indivior sur les modulateurs allostériques dans les domaines des abus de substances.

Bucher Industries bondissait de 2,4%, après avoir fait état d'un vigoureux rebond de ses activités sur les six premiers mois de 2021. A la faveur du redressement conjoncturel, les recettes sont quasiment revenues à leur niveau record de deux ans auparavant. La direction s'attend à ce que cette dynamique se poursuive, mais anticipe aussi des difficultés, notamment au niveau de l'approvisionnement et des coûts.

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