Zurich (awp) - La Bourse suisse a encore perdu du terrain mardi, poursuivant la consolidation entamée la veille. Dès l'ouverture, le SMI est repassé sous la barre symbolique des 10'800 points et il s'est approché à une vingtaine de points de celle des 10'700 à son plus bas du jour.

Sur le vieux continent, le moral des consommateurs allemands pour décembre a connu un modeste rebond, tout comme celui des ménages français en novembre.

A New York, Wall Street gagnait un peu de terrain en matinée, poursuivant sur le rythme prudent adopté la veille.

La pause des indices fait suite à un mois de solide progression, a rappelé Art Hogan de B. Riley Wealth Management.

"Le Dow Jones et le S&P 500 sont en passe de terminer le mois en hausse de 6,9% et 8,5% respectivement. Le Nasdaq, à forte composante technologique, a grimpé de 10,8% en novembre", a souligné l'analyste.

Pour Patrick O'Hare de Briefing.com, "il n'y a pas vraiment d'informations spécifiques qui expliquent cette disposition négative du marché". "Il semble plutôt s'agir d'un cas d'épuisement des acheteurs après quatre semaines consécutives de gains", a-t-il résumé.

Le SMI a terminé en recul de 0,56% à 10'760,38 points, avec un plus bas à 10'720,89 et un plus haut à 10'791,24. Le SLI a cédé 0,70% à 1699,01 points et le SPI 0,60% à 14'105,82 points. Sur les 30 valeurs vedettes, 25 ont reculé, 4 avancé et Sika a fini stable.

Le chimiste de la construction a annoncé une prise de participation dans un spécialiste des sols bétonnés finlandais, sans en préciser les contours financiers.

Les gagnants du jour sont UBS (+0,8%), Holcim (+0,5%), Swiss Re (+0,2%) et Alcon (+0,1%).

A l'autre bout du classement, Julius Bär (-4,7%) a fini lanterne rouge, derrière Sonova et Richemont (chacun -2,9%).

Morgan Stanley a rétrogradé l'action de la banque zurichoise à "underweight" et "equal weight" et à abaissé l'objectif de cours. Vontobel a abaissé l'objectif et confirmé "hold". La banque privée a dévoilé son exposition au groupe autrichien Signa, en difficulté. L'impact financier sur le bénéfice et le bilan n'est pas le problème principal, selon l'analyste de Vontobel. Même si le crédit a Signa a dégagé des marges intéressantes, une exposition de 0,6 milliard de francs suisses à une telle contrepartie est tout simplement trop importante, car elle correspond à 18% du capital CET1 de Julius Bär.

Société Générale et HSBC ont raboté l'objectif de cours de Richemont, tout en confirmant tous deux "buy". L'analyste français a réduit ses prévisions de bénéfice par action à partir de l'exercice 2024/25. Il invoque le nombre élevé de titres en circulation, la révision à la baisse des projections de bénéfice net et de marge Ebit.

Swatch (-1,6%) a fait à peine mieux que son concurrent genevois.

Dans le camp des poids lourds, Novartis (-0,8%) a modérément relevé ses ambitions de croissance à moyenne et longue échéance. Après s'être séparé de sa filiale active dans les génériques Sandoz (-1,4%), le groupe pharmaceutique se concentre sur ses produits existants et sa pépinière de recherche et développement (R&D).

Roche (porteur -1,0%, bon -0,4%) et Nestlé (-0,8%) n'ont pas échappé à la tendance.

Sur le marché élargi, le laboratoire genevois Addex Therapeutics (-2,3%) convoque une assemblée générale extraordinaire le 19 décembre. Les actionnaires devront voter sur un relèvement de la marge de fluctuation du capital et une augmentation du capital conditionnel.

Moody's a confirmé les ratings du chimiste bâlois Clariant (-0,2%), notamment le Corporate Family Rating (CFR) à long terme "Ba1" et celui "Ba1" pour les emprunts prioritaires non garantis en francs suisses arrivant à échéance en 2024. La perspective est maintenue à "positive".

Le chimiste de spécialités argovien Dottikon ES (-0,7%) a vu ses ventes progresser de 14,0% à 152,6 millions de francs suisses lors du premier semestre 2023/24, en comparaison sur un an. La rentabilité a toutefois reculé avec un bénéfice en baisse de 4,0% à 37,4 millions.

Le métallurgiste Metall Zug (+2,2%) fonde avec le spécialiste allemand de l'électroménager Miele une coentreprise dans le domaine de la gestion des infections.

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