Zurich (awp) - La Bourse suisse se dirigeait vers une ouverture en baisse lundi, en entame d'une semaine qui sera raccourcie aux Etats-Unis par le jour férié de Thanksgiving. Au niveau international et en Suisse, les craintes de rebond de la pandémie de Covid-19 en Chine pesaient sur les prix du pétrole et les valeurs du luxe.

Les marchés américains seront fermés jeudi en raison de Thanksgiving et seront seulement ouverts pour une demi-journée vendredi.

"Les investisseurs (...) semblaient lassés par les nombreux discours de différents membres de la Fed, 16 au total sur la semaine, avec tous plus ou moins le même discours: des taux plus élevés pour plus longtemps, pas de pause ou de pivot imminent", a rappelé John Plassard de Mirabaud Banque dans un commentaire.

Selon l'analyste, "les indices européens devraient ouvrir en légère baisse ce matin, les investisseurs se demandant si la hausse des cas de Covid-19 en Chine ne pourrait pas pousser le gouvernement chinois à ralentir le processus de réouverture de son économie".

Vers 08h07 à la Bourse suisse, l'indice vedette SMI s'annonçait en recul de 0,23% à 11'020,55 points, après avoir terminé vendredi soir en nette hausse de 1,17%, selon les indications préalables fournies par la banque Julius Bär.

Dans un marché quasiment vierge de nouvelles d'entreprises, l'ensemble des valeurs vedettes s'apprêtait à ouvrir dans le rouge. Les titres du luxe Richemont et Swatch (tous les deux -1%) affichaient d'emblée les plus importantes pertes, pénalisées par la flambée des cas de coronavirus en Chine.

Le ministère chinois de la Santé a annoncé dimanche plus de 24'000 nouveaux cas positifs locaux en 24 heures dans le pays - l'immense majorité asymptomatiques. La grande province manufacturière du Guangdong (Sud), où se trouvent les métropoles de Canton et Shenzhen, est de loin la plus touchée. La capitale Pékin a rapporté 621 nouveaux cas. Des habitants sont confinés chez eux et d'autres ont été placés en quarantaine dans des centres dédiés.

Les bancaires Credit Suisse (-0,2%), UBS (-0,3%) et Julius Bär (-0,2%) reculaient à l'unisson du marché. Le gestionnaire de fortune zurichois a indiqué être en bonne voie pour atteindre les objectif qu'il s'est fixés en matière de rentabilité, à la faveur d'un net redressement de sa récolte de capitaux sur les dix premiers mois de 2022. Fin octobre, la masse sous gestion se montait à 429 milliards de francs suisses, en recul de 11% par rapport au bouclement de l'exercice précédent.

Holcim (-0,2%) ne réagissait pas outre mesure à l'annonce de sa décotation à la Bourse de Paris.

Les trois poids lourds Nestlé, Novartis et Roche (tous les trois -0,2%) affichaient une tendance similaire.

al/ck