Zurich (awp) - La Bourse suisse a terminé dans le rouge jeudi, après trois séances de hausse d'affilée depuis le début de la semaine. Le SMI est repassé sous la barre des 10'900 points. Il a connu un petit sursaut après les annonces de la Banque centrale européenne (BCE), avant de revenir plus ou moins à ses niveaux précédents, pour remonter un peu alors que les indices pointaient dans le vert à Wall Street.

A New York, Wall Street montait en matinée, profitant de la bonne santé boursière de géants technologiques comme Apple, Amazon, Facebook et Alphabet, la maison mère de Google.

"La Bourse américaine monte en début de séance grâce au rebond du secteur des technologies de l'information (du S&P 500, ndlr), malmené récemment", ont commenté les experts de Charles Schwab. "Cela est possible grâce au repli des rendements obligataires et du dollar américain."

"En outre, l'espoir d'une reprise économique robuste dans la seconde moitié de 2021 se renforce grâce aux progrès de la campagne de vaccination contre le Covid-19 et la signature demain par le président Joe Biden du nouveau plan d'aide budgétaire de 1900 milliards de dollars", ont ajouté les experts de Charles Schwab.

Le SMI a fini en repli de 0,24% à 10'883,23 points, avec un plus bas à 10'859,50 et un plus haut à 10'917,74 en tout début de séance. Le SLI a grignoté 0,04% à 1763,19 points et le SPI cédé 0,05% à 13'683,70 points. Sur les 30 valeurs vedettes, 14 ont reculé et 16 ont avancé.

Credit Suisse (-4,0%), Roche et UBS (chacun -1,6%) constituent le trio des plus gros perdants du jour.

Selon des courtiers, Credit Suisse a notamment encore souffert des répercussions de la débâcle de la société de financement Greensill ainsi que de la faiblesse généralisée des valeurs bancaires. Julius Bär (-0,5%) a aussi fini dans le rouge.

Roche a reconnu n'avoir pas constaté, dans le cadre de l'étude clinique avancée Remdacta menée avec Gilead Sciences, de réduction du temps d'hospitalisation de patients Covid-19 auxquels était administré une combinaison d'Actemra/Roactemra (tocilizumab) et de Veklury (remdesivir), par rapport à une administration de Veklury seul.

Novartis (+0,2%) et Nestlé (-0,1%) ont fini diversement. Le podium du jour se compose de Logitech (+2,7%), Straumann (+2,6%) et Sika (+2,3%).

Les valeurs du luxe Richemont (+0,3%) et Swatch (-0,1%) ont évolué de manière divergente après des prévisions optimistes de la banque Vontobel liées à l'évolution de l'industrie horlogère suisse. Les exportations devraient s'étoffer de 18% en 2021, après la débâcle de 2020. La banque a relevé l'objectif de cours de la porteur de l'horloger biennois et de la nominative du groupe genevois et confirmé respectivement "hold" et "buy".

Au lendemain des chiffres de Geberit (+1,3%), Morgan Stanley a réduit l'objectif de cours et confirmé "underweight". DZ Bank a relevé l'objectif et confirmé "vendre" et Barclays a augmenté l'objectif et confirmé "equal weight". L'analyste de la banque américaine a notamment salué le fait que les ventes n'aient baissé que de 3% malgré la pandémie, preuve de la solide position du groupe sur le marché et de la qualité de ses produits qui lui permet de fixer les prix.

Sur le marché élargi, Stadler Rail (-0,7%) a augmenté ses profits l'an dernier, malgré le repli des ventes consécutif à la crise sanitaire. Le fabricant thurgovien de matériel ferroviaire a dégagé un bénéfice net de 138,4 millions de francs suisses, contre 128,54 millions un an auparavant. Le dividende est toutefois réduit à 85 centimes par action, contre 1,20 franc en 2020.

L'éditeur diversifié TX Group (-0,9%) a durement souffert de la crise pandémique et affiche une lourde perte en 2020. Mais le groupe zurichois a réussi à améliorer son résultat opérationnel à partir du second semestre. Le conseil d'administration propose de renoncer au versement d'un dividende, après avoir distribué 3,50 francs suisses au titre de 2019.

Le fabricant de circuits imprimés et de composants électroniques Cicor (+3,5%) a vu son chiffre d'affaires et son bénéfice net reculer en 2020, affecté par la pandémie. Le dividende sera ramené à 1 franc par action, après 1,50 franc au titre de l'exercice précédent.

L'ancien équipementier de l'industrie solaire et producteur de cellules en devenir Meyer Burger (+1,9%) a subi une perte nette largement anticipée de 64,5 millions de francs suisses l'an dernier.

Ascom (+0,8%) a enregistré en 2020 une hausse de son bénéfice net. Le conseil d'administration proposera cependant de renoncer au dividende, comme ce fut le cas pour l'exercice précédent.

rp/nj