Zurich (awp) - La Bourse suisse a entamé la semaine sur une note négative. L'agenda des nouvelles d'entreprises et l'agenda économique étaient pratiquement vides et cela ne devrait pas changer beaucoup cette semaine, alors que l'on se dirige vers la fin du 2e trimestre.

A New York, Wall Street hésitait en matinée après un début négatif, l'inquiétude subsistant aux Etats-Unis avec la hausse du nombre de contaminations au coronavirus.

"Les investisseurs continuent d'évaluer un grand nombre de facteurs, dont la hausse récente de contaminations et d'hospitalisations liées au Covid-19 ainsi que des atermoiements sur les prochaines mesures de politique budgétaire", a commenté Art Hogan de National Holdings.

L'Etat de New York, qui a été l'épicentre de la pandémie aux Etats-Unis, a entamé lundi la phase 2 de son plan de réouverture, autorisant certains commerces à rouvrir et certains salariés à retourner sur leur lieu de travail.

Mais de nombreux Etats fédérés américains, notamment dans le Sud, le Centre et l'Ouest du pays, ont vu le nombre de nouveaux cas augmenter ces derniers jours, ce qui pèse sur le moral des investisseurs.

Le SMI a terminé en recul de 1,12% à 10'151,13 points, avec un plus bas à 10'144,86 et un plus haut à 10'272,94. Le SLI a cédé 0,93% à 1510,53 points et le SPI 0,93% à 12'571,88 points. Sur les 30 valeurs vedettes, 25 ont reculé et 5 avancé.

Le petit groupe des gagnants se compose de Partners Group (+1,7%), Kühne+Nagel (+1,5%), Logitech (+1,4%), UBS (+0,4%) et ABB (+0,2%).

Partners Group a profité d'un relèvement de recommandation à "buy" de "neutral" et d'objectif de cours par Goldman Sachs qui a pris en compte de l'amélioration de l'environnement de marché et estime que la demande pour les placements privés devrait augmenter à court et moyen terme.

Kepler Cheuvreux a augmenté l'objectif de cours d'UBS et confirmé "buy", notant que le titre de la banque aux trois clés reste parmi les favoris.

Les deux autres bancaires Julius Bär (-0,4%) et Credit Suisse (-0,6%) ont plus ou moins bien limité la casse.

Les valeurs du luxe Richemont et Swatch (chacune -2,6%) se sont partagé la lanterne rouge sur prises de bénéfices. Temenos (-2,1%), Alcon et Sonova (chacun -2,0%) ont aussi fortement baissé, tout comme AMS (-1,9%).

AMS a annoncé l'émission d'un total de 1 milliard d'euros d'obligations "seniors" afin de financer l'acquisition de l'allemand Osram. L'opération consiste en l'émission de titres de dette seniors en euros et dollars arrivant à échéance en 2025, a précisé le groupe autrichien.

Chez les poids lourds, Novartis (-1,8%) a le plus reculé, derrière Roche (-1,1%) et Nestlé (-0,9%). Roche a vu son objectif de cours relevé par Oddo BHF SCA, tandis que celui de Novartis a été abaissé. La recommandation est confirmée à "buy" pour les deux titres. Le secteur pharma a montré son caractère défensif durant la crise du coronavirus, mais le 2e trimestre pourrait avoir été plus difficile que le premier, selon les analystes.

Sur le marché élargi, Basilea (stable) a obtenu un paiement d'étape de 5 millions de francs suisses suite à l'autorisation de commercialiser son antifongique Cresemba en Russie. Le versement a été effectué par la société américaine partenaire Pfizer, qui en exploite la licence, a précisé le groupe pharmaceutique bâlois.

Meyer Burger (+23,1%, meilleure performance absolue du jour) a poursuivi de vendredi où le titre avait pris 18%. De producteur de machines pour la fabrication d'installations photovoltaïques, l'entreprise bernoise entend se muer en fabricant de panneaux solaires. A cet effet, le groupe veut procéder à une augmentation de capital de 165 millions de francs suisses.

Schmolz+Bickenbach (+6,8%) et Kuros (+6,3%) complètent le trio des plus gros gagnants sur le marché élargi.

A l'inverse, Lumx (-11,4%) qui sera bientôt décotée, a fait la pire performance du jour, derrière LM Group (-6,6%) et APG SGA (-4,0%).

rp/fr