Zurich (awp) - La Bourse suisse a terminé dans le rouge lundi. Le SMI, qui avait ouvert sur un gros plongeon, s'est repris en matinée et a évolué un bon moment un peu au-dessus des 10'000 points, avec même quelques brefs passages dans le vert. Il a reperdu du terrain dans l'après-midi et a fini quelques points sous ce niveau.

A New York, Wall Street évoluait dans le rouge en matinée. Les investisseurs s'inquiétaient des récents records du nombre de nouvelles contaminations par le coronavirus aux Etats-Unis et en Europe. Ils continuaient de suivre les négociations entre républicains et démocrates sur un nouveau plan de relance de l'économie.

"Le marché fait face à un mur de préoccupations: c'est la combinaison du coronavirus, des pourparlers sur le +stimulus+ (plan de soutien économique) et des élections", a résumé Peter Cardillo, économiste en chef pour Spartan Capital Securities.

"L'échec de toute annonce sur un plan de relance économique et l'accélération de l'épidémie de coronavirus pèsent sur le moral des investisseurs", a ajouté cet expert à l'ouverture d'une semaine par ailleurs chargée en résultats d'entreprises dont Microsoft mardi, Apple, Alphabet (Google), Amazon et Facebook jeudi.

En Suisse, le Conseil fédéral doit annoncer mercredi de nouvelles mesures pour lutter contre la propagation du virus.

Le SMI a terminé en recul de 0,38% à 9985,62 points, avec un plus bas à 9946,93 et un plus haut à 10'029,97. Le SLI a cédé 0,89% à 1539,92 points et le SPI 0,57% à 12'436,17 points. Sur les 30 valeurs vedettes, trois seulement ont progressé.

Le petit groupe des gagnants est emmené par Roche (+0,8%), suivi de Swisscom (+0,3%) et Nestlé (+0,2%).

Le 3e poids lourd Novartis (-0,2%) a limité la casse.

Julius Bär a relevé l'objectif de cours de Nestlé et confirmé "buy". Le géant alimentaire jouit d'une forte diversification et dégage des bénéfices en croissance consistante, a notamment commenté l'analyste. Nestlé a annoncé un investissement de 550 millions de dollars dans une nouvelle fabrique Purina aux Etats-Unis, dans l'Ohio.

A la veille de ses résultats trimestriels, Novartis a revendiqué un succès en études cliniques de phase II pour le médicament expérimental iptacopan contre la glomérulopathie C3, une maladie touchant les reins de patients souvent jeunes.

Temenos (-5,3%) a fini lanterne rouge derrière Lafargeholcim (-3,4%) et Adecco (-2,9%).

Les valeurs du luxe Swatch (-2,5%) et Richemont (-2,2%) ont aussi souffert. Selon des courtiers, la flambée de la deuxième vague de coronavirus plombe les valeurs du luxe dont Richemont et Swatch sont deux représentants. Le confinement en mars-avril avait déjà lourdement affecté ce secteur et, depuis, les restrictions de voyage pénalisent toujours les achats de montres et de produits de luxe. Retrouver le niveau des ventes d'avant-crise prendra encore "un certain temps".

Aux bancaires, UBS (-0,6%) a relativement bien résisté après un relèvement d'objectif de cours par Julius Bär qui a confirmé "buy". Les résultats trimestriels se sont révélés meilleurs que prévu, notamment grâce à des effets non récurrents, a cependant tempéré l'analyste.

Julius Bär (-1,6%) et Credit Suisse (-1,8%) ont en revanche assez nettement fléchi.

Autre titre ayant plutôt bien résisté, Schindler (-0,9%). Plusieurs analytes ont revu leur copie après les bons chiffres de la semaine passée et ont relevé l'objectif de cours, avec des recommandations variant entre "hold" et "buy". Le fabricant d'ascenseurs et d'escaliers mécaniques fait de bons progrès stratégiques, par exemple dans le domaine de la modularisation et de la numérisation, a commenté l'un de ces experts.

Givaudan (-0,8%) n'a pas profité d'un relèvement d'objectif et confirmation de recommandation "buy" par Julius Bär. Le spécialiste des arômes et des parfums a fait état d'une marche des affaires résistante sur les neuf premiers mois de l'année, a commenté l'analyste.

Sur le marché élargi, Aryzta (-14,6%) a annoncé durant le week-end la fin des négociations avec Elliott en vue d'un rachat du boulanger industriel en difficultés.

Basilea (-4,6%) a dévoilé de nouvelles données précliniques sur son médicament Derazantinib, disposant de capacités anti-angiogenèse qui permettent de traiter les cancers présentant une mutation FGFR.

Siegfried (-0,2%) figure parmi les sous-traitants favoris du géant pharmaceutique Novartis, après l'acquisition annoncée fin septembre de deux sites du laboratoire bâlois en Espagne.

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