Zürich (awp) - Après un départ hésitant, la Bourse suisse s'affichait de peu dans le vert lundi à l'approche de la mi-journée. Indécis, les investisseurs, toujours absorbés par la hausse de l'inflation, demeurent dans l'attente des nouvelles positives sur le front du commerce international, suites aux discussions à venir entre la Chine et les Etats-Unis.

La semaine commence sur un sentiment mitigé, observe dans son commentaire matinal Ipek Ozkardeskaya, analyste chez Swissquote. Les marchés boursiers se sont rapidement remis du choc de l'inflation de la semaine dernière aux États-Unis, le Nasdaq ayant rebondi aussi vite qu'il a plongé, note-t-elle. Les investisseurs n'ont pas trouvé de meilleure alternative aux actions pour se couvrir contre l'inflation, tandis que l'or a repris vie, le métal jaune flirtant avec les 1870 dollars l'once pour la première fois en cinq mois.

Les ventes de détail en Chine ont connu en octobre un rebond inattendu, selon des chiffres officiels. La progression est intervenue alors même que le pays fait face à une flambée épidémique limitée qui pèse sur la consommation.

Le produit intérieur brut (PIB) du Japon a rechuté plus fortement que prévu au troisième trimestre sous l'effet de la pandémie et des pénuries mondiales, selon des chiffres préliminaires publiés lundi. Mais le pire serait désormais passé, estiment pour leur part les économistes.

Après un début de séance en repli de 0,19%, le SMI remontait la pente dans les premiers échanges, parvenant à passer en zone bénéficiaire après une vingtaine de minutes de négoce. Vers 10h37, l'indice phare du marché helvétique notait à 12'518,88 points, soit un infime gain de 0,02%. Le SLI lâchait quant à lui 0,04% à 2034,83 points et le SPI 0,15% à 16'140,94 points.

Sur les trente valeurs constitutives du SLI, quatorze s'inscrivaient en baisse et treize en hausse, alors que Sika, Swisscom et UBS demeuraient à l'équilibre. Les trois poids lourds évoluaient de manière contrastée, Novartis progressant de 0,21% et Roche d'à peine 0,01%, alors que Nestlé restait dans le rouge, lâchant 0,3%.

En haut de tableau, la toujours volatile AMS (+2,2%) prenait largement les devants, laissant le 2e rang à Straumann (+1,0%) et le 3e à Alcon (+0,9%). En tête en début de séance, Richemont (+0,6%) rentrait dans le rang. Le géant genevois du luxe bénéficiait de plusieurs relèvements d'objectifs de la part de la Banque Royale du Canada, de Goldman Sachs et de Credit Suisse, notamment.

Côté perdants, Sonova (-4%) conservait la lanterne rouge. Le fabricant d'aides auditives de Stäfa a bénéficié au premier semestre de son exercice décalé 2021/22, clos à fin septembre, d'une vigoureuse reprise sur ses marchés et d'une base de comparaison favorable, la pandémie ayant affecté l'exercice précédent. Recettes et rentabilité ont dépassé les attentes malgré les problèmes persistants d'approvisionnement. Schindler abandonnait 1,1% et Geberit 1,0%.

Sur le marché élargi, Leonteq s'envolait de 4,7%, le spécialiste zurichois des produits dérivés ayant révisé à la hausse ses attentes en termes de rentabilité pour l'exercice en cours après de solides résultats semestriels. Le bénéfice net devrait ainsi osciller entre 140 et 160 millions de francs suisses après "plus" de 100 millions prévus jusqu'ici.

EFG International (+3,3%) progressait aussi solidement. Le gestionnaire de fortune zurichois a fait savoir qu'il a accru sa rentabilité de manière significative sur les neuf premiers mois de l'année, par rapport à un an plus tôt. Ses activités ont continué de croître dans le haut de la fourchette cible.

Après un début de séance difficile, Dormakaba gagnait 0,9%. le spécialiste de la sécurisation d'accès, qui tient ce lundi sa journée des investisseurs, a livré ses prévisions pour les prochains exercices et relevé son objectif de croissance organique pour l'exercice en cours. Plusieurs changements ont également été annoncés à la direction générale, dont le départ du directeur financier (CFO) Bernd Blinker ainsi qu'une réorganisation et la suppression de 300 emplois.

Orascom Development Holding (+2,7%) était aussi à la fête, la filiale égyptienne du groupe uranais ayant vu son chiffre d'affaires bondir de 50% à 4,9 milliards de livres égyptiennes, soit quelque 290 millions de francs suisses, après neuf mois en 2021.

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