Zurich (awp) - La Bourse suisse a terminé sur une note positive vendredi. Le SMI a évolué durant presque toute la séance dans une fourchette d'une cinquantaine de points, juste au-dessus des 12'000 points. Il a nettement fléchi sur la fin passant même un moment dans le rouge dans le sillage de Wall Street, pour se reprendre et refranchir ce niveau symbolique en clôture.

A New York, Wall Street, qui avait ouvert en vert après le bon indicateur des ventes aux détails en juin aux Etats-Unis, se retrouvait dans le rouge en matinée.

"Le marché connaît un petit rebond" en ouverture grâce à cet indicateur, après avoir clôturé jeudi en ordre dispersé, a expliqué Peter Cardillo, responsable de l'analyse marché chez Spartan Capital. Même si la hausse des ventes de détail est supérieure aux attentes, "elle n'est pas trop marquée", a-t-il souligné, ce qui évite de relancer le débat sur un resserrement monétaire anticipé.

Pour Patrick O'Hare, de Briefing.com, le marché conserve néanmoins en tête la résurgence du coronavirus, avec son lot quotidien de nouvelles restrictions aux quatre coins du monde.

Le SMI a fini sur un gain de 0,42% à 12'026,50 points, avec un plus haut à 12'057,03 points et un plus bas à 11'969,63 points. Le SLI a pris 0,09% à 1938,58 points et le SPI 0,34% à 15'460,32 points. Sur les 30 valeurs vedettes, 14 ont progressé, 15 reculé et Geberit a fini stable.

Partners Group (+1,9%) a terminé aisément sur la première marche du podium, suivi à bonne distance par Swisscom (+1,3%) et Roche (+1,1%).

Le gestionnaire d'actifs avait publié jeudi soir des données semestrielles qui ont décoiffé les attentes. Dans la foulée, pas loin d'une dizaine d'analystes ont revu leur copie, relevant tous l'objectif de cours avec des recommandations comprises entre "conserver" et "acheter".

A titre d'exemple, les analystes de Credit Suisse se montrent optimistes pour la croissance et estiment la différenciation, l'étendue de l'offre et les antécédents de Partners Group uniques. La pression sur les marges devrait se réduire à long terme. Dans l'ensemble, les experts de la banque aux deux voiles s'attendent à ce que le sentiment positif des investisseurs à l'égard de Partners Group se maintienne.

Nestlé et Novartis (chacun +0,8%) ont fini près du podium.

Le sous-traitant de l'industrie pharmaceutique Lonza (+0,7%) a conclu un nouvel accord sur le long terme avec un "acteur pharmaceutique de premier plan" non identifié mais déjà client, pour l'approvisionnement à échelle commerciale en anticorps monoclonaux. Aucun détail financier n'a été révélé.

SGS (+0,6%) publiera des informations semestrielles lundi.

Swatch (-5,2%), qui avait bien progressé depuis la publication de ses bons chiffres semestriels, a terminé lanterne rouge, probablement sur prises de bénéfices.

Son concurrent genevois Richemont (-0,9%) a enregistré au premier trimestre de son exercice décalé 2021/2022 un bond de son chiffre d'affaires, après une année 2020 très affectée par la pandémie. La performance des principales divisions, en particulier celle des maisons joaillières, a permis au genevois de dépasser les niveaux d'avant la crise sanitaire.

Les bancaires Credit Suisse (-0,5%), UBS (-0,6%) et Julius Bär (-13%) ont cédé du terrain. La banque aux trois clés dévoiles des informations trimestrielles mardi.

Sur le marché élargi, One Swiss Bank (ex-Banque profil de gestion) a poursuivi sur sa lancée récente et a bondi de 23,5%, sans information spécifique.

SoftwareOne (+1,5%) va renforcer sa présence en Amérique latine avec la reprise du brésilien ITST. Basé à São Paulo, ce dernier offre ses services à quelques-uns des plus importants clients SAP du pays. Les contours financiers de la transaction ne sont pas précisés.

Le chimiste grison Ems-Chemie (+2,0%) a profité au premier semestre de la reprise de l'économie mondiale après la pandémie de Covid-19, mais également d'effets de change positifs. Les recettes du chimiste de spécialités grison ont ainsi bondi, tout comme les résultats, au-delà des attentes. Les objectifs 2021 sont confirmés.

Landis+Gyr (+0,2%) a décroché une commande de 2,3 millions de compteurs électriques aux Etats-Unis. Les détails financiers du contrat qui porte sur dix ans n'ont pas été révélés.

Polyphor (-8,9%) qui a subi fin juin un échec clinique, a annoncé la suppression de 29 postes en guise de première étape de restructuration, sur 50 collaborateurs.

rp/al