Zurich (awp) - La Bourse suisse a entamé la semaine comme elle avait terminé la précédente: sur une note positive. Le SMI a évolué en vert durant toute la séance, inscrivant son plus haut du jour en milieu de matinée, avant de céder une partie de ses gains avec un parcours en dents de scie dans l'après-midi avant de remonter sur la fin pour terminer juste au-dessus des 10'900 points.

A New York, Wall Street évoluait en léger recul en matinée, faute d'éléments de soutien, techniques ou fondamentaux.

"La question est de savoir si le marché peut reléguer au second plan la détérioration des fondamentaux, avec des taux plus élevés, une forte inflation persistante et une croissance ralentie", s'est interrogé Patrick O'Hare, de Briefing.com, dans une note.

"Il a été capable d'avancer avec des oeillères la semaine dernière parce qu'il était descendu sous plusieurs seuils techniques", a-t-il poursuivi, "mais il risque de se heurter à des résistances" à la hausse.

L'analyste craint notamment la révision à la baisse des prévisions des entreprises lors de la saison des résultats, qui démarrera vraiment mi-juillet.

Le SMI a terminé en hausse de 0,77% à 10'906,82 points, avec un plus haut à 10'921,03 et un plus bas à 10'826,92. Le SLI a gagné 0,42% à 1672,27 points et le SPI 0,72% à 14'045,97 points. Sur les 30 valeurs vedettes, 17 ont progressé et 13 reculé.

Le podium du jour se compose de Kühne+Nagel (+2,1%), ABB (+1,9%) et Novartis (+1,8%).

Novartis a dévoilé le succès d'une étude de suivi pour le médicament Kesimpta contre la sclérose en plaques, homologué depuis deux ans. La Commission européenne a par ailleurs accordé une extension d'homologation pour Cosentyx contre deux catégories d'arthrite idiopathique juvénile chez les patients âgés de six ans et plus.

Roche (+1,25) et Nestlé (+0,8%) ont aussi progressé.

Aux bancaires, Julius Bär (+1,3%), UBS (+0,9%) et Credit Suisse (+0,4%) ont tous gagné du terrain.

Selon le journal Financial Times, la banque aux trois clés tenterait de convaincre des fonds d'investissement américains afin que ces derniers augmentent leur participation dans l'établissement zurichois. Ce dernier a refusé de commenter.

Le Tribunal pénal fédéral a prononcé lundi une amende ferme de 2 millions de francs suisses contre la banque aux deux voiles dans le procès pour blanchiment de l'argent bulgare. Un accusé écope d'une peine de prison avec sursis partiel. Les trois autres du sursis complet. La banque a annoncé qu'elle fera recours contre ce verdict devant la Cour d'appel du Tribunal pénal fédéral.

Côté perdants, la lanterne rouge est finalement revenue à Swatch (-2,8%), derrière Holcim (-2,1%) et Adecco (-1,5%).

UBS a réduit l'objectif de cours de la porteur Swatch et confirmé "neutral". L'analyste ne voit toujours pas de raisons de considérer le titre comme un investissement palpitant.

Cette même UBS a abaissé sa recommandation pour le cimentier à "neutral" de "buy" et a fortement réduit l'objectif de cours. L'action du géant des matériaux de construction s'est nettement mieux comportée que la concurrence, et il n'y a plus guère de potentiel pour une nouvelle amélioration, selon l'analyste qui met la récente bonne performance du titre sur le compte de l'annonce de la cession des activités indiennes du groupe.

Richemont (+1,0%) a connu une évolution diamétralement opposée à celle de son concurrent biennois.

Sur le marché élargi, Basilea (0,9%) a confirmé son objectif de rentabilité pour 2023 grâce aux progrès réalisés dans la mise en oeuvre de sa stratégie désormais orientée sur le développement de traitements anti-infectieux.

Le directeur général du chimiste bâlois Clariant (+0,9%), Conrad Keijzer, a déclaré dans la presse être "correctement positionné pour mettre en pratique (la) stratégie de croissance" du groupe. L'ancien modèle, centralisé, n'était plus adapté pour la nouvelle Clariant a souligné le CEO.

DKSH (+0,2%) a acquis pour un montant non dévoilé l'entreprise luganaise Refarmed, active dans la fourniture d'ingrédients pharmaceutiques actifs et de formes posologiques finies aux fabricants de médicaments génériques.

Achiko (-27,9%) a encore bouclé 2021 dans le rouge, réduisant sa perte nette à 9,32 millions de dollars, contre un débours de 14,06 millions un an auparavant. En mauvaise posture financière, l'ex-fintech aux origines indonésiennes devenue spécialiste du diagnostic médical et cotée à la Bourse suisse devra passer par la case augmentation de capital si elle entend survivre.

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