Zurich (awp) - La Bourse suisse a fini sur une note légèrement négative jeudi, après deux séances de solide progression. Le SMI a connu une évolution en dents de scie dans une fourchette d'un peu moins d'une centaine de points. Comme prévu, la BNS a maintenu inchangés ses taux directeurs. Elle a en revanche nettement abaissé ses prévisions de croissance, tablant désormais sur une chute de près de 6% du PIB cette année.

A New York, Wall Street progressait légèrement en matinée après les données sur les inscriptions hebdomadaires au chômage dont la décrue semble plus lente que prévu, malgré la reprise de l'activité économique aux Etats-Unis.

"L'humeur du marché aujourd'hui fait écho à celle de la séance de mercredi, où le Dow Jones et le S&P ont alterné entre gains et pertes, les investisseurs mettant en balance des indicateurs encourageants et les craintes liées à une hausse des contaminations au Covid-19", ont relevé les analystes de Wells Fargo.

Une telle hausse, si elle se poursuit, pourrait "conduire à de nouvelles mesures de confinement ou à un ralentissement du redémarrage des dépenses de consommation", ont-ils ajouté.

Le SMI a terminé en recul de 0,15% à 10'186,50 points, avec un plus bas à 10'131,68 et un plus haut à 10'218,59 points. Le SLI a perdu 0,05% à 1516,23 points et le SPI 0,19% à 12'600,57 points. Sur les 30 valeurs vedettes, perdants et gagnants ont fini à l'équilibre.

Le peloton des gagnants est emmené par Kühne+Nagel (+4,7%), suivi par le bon Schindler et Swisscom (+1,3% chacun).

Bernstein a relevé sa recommandation pour le logisticien de Schindellegi à "outperform", après "market perform" et augmenté l'objectif de cours. Credit Suisse a lui augmenté l'objectif de cours, mais confirmé "underperform".

L'opérateur historique a quant à lui vu son objectif de cours relevé par JPMorgan, qui confirmé "neutral". L'analyste anticipe des effets très limités du coronavirus sur le géant bleu, dont les qualités défensives sont particulièrement appréciées face aux turbulences actuelles des marchés.

Dans le camp des poids lourds, Novartis (+0,7%) a soutenu l'indice, alors que Roche (-0,6%) et Nestlé (-1,0%) ont cédé du terrain.

Roche a revendiqué le succès de l'une de ses nombreuses études cliniques sur l'anticancéreux à large spectre Tecentriq, en combinaison avec une chimiothérapie et en traitement initial contre le cancer du sein triple négatif.

Novartis a étendu son programme contre la drépanocytose en Afrique subsaharienne, qui selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS) concentre 80% des cas de cette maladie. Deux accords ont été conclus avec les ministères de la santé ougandais et tanzanien.

Swatch (+1,2%) et Richemont (+0,6%) n'ont pas souffert des statistiques des exportations horlogères, qui ont continué de se replier en mai. La baisse de 67,9% sur un an est moins forte que celle enregistrée en avril (-81,3%). Sur les cinq premiers mois de l'année, le recul est de 35,8% à 5,7 milliards de francs suisses.

Par ailleurs, l'horloger biennois a nommé de nouveaux patrons à la tête de ses marques horlogères Longines, Tissot, Rado, Hamilton et Union, et procédé à des modifications au sein de la direction générale du groupe.

La lanterne rouge est échue à AMS (-5,5%)^, derrière Sonova et Logitech (-1,2% chacun). Mercredi soir, Osram, en cours d'acquisition par AMS, avait lancé un avertissement sur résultats.

Les bancaires Credit Suisse (-0,2%), Julius Bär (-0,2%) et UBS (-0,1%) ont fini dans le rouge. La BNS s'est déclarée convaincue, dans son rapport annuel sur la stabilité financière, de la résilience du secteur bancaire helvétique face à la crise.

Sur le marché élargi, Helvetia (-2,8%) a levé près de 300 millions de francs suisses dans le cadre du placement privé de nouveaux titres destinés à financer en partie le rachat de l'espagnol Caser.

Sunrise (+1,9%) a fait l'acquisition de Wilmaa en vue d'élargir son offre en télévision numérique sur les smartphones, tablettes, PC et appareils de télévision.

Auteur de la meilleure performance du jour, Orior (+8,6%) a indiqué avoir été en mesure de compenser partiellement les pertes de chiffre d'affaires durant la période de confinement.

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