Zurich (awp) - La Bourse suisse évoluait toujours en terrain négatif jeudi en fin de matinée. Si le SLI et le SMI étaient clairement dans le rouge, tirés par Novartis traité hors dividende, le SPI indiquant cependant une tendance générale plus hésitante, à l'instar des autres marchés européens, dans le sillage de New York et en attendant les données sur l'emploi aux Etats-Unis en février, à l'agenda de vendredi.

Les principaux indices américains ont fini dans le désordre mercredi soir après la publication d'un Livre Beige qui a quelque peu atténué les derniers commentaires "hawkish" de Jerome Powell devant la Chambre des Représentants. Pour mémoire, le président de la Fed avait annoncé mardi soir devant le Sénat que la Fed ferait tout pour casser la dynamique de l'inflation, résume John Plassard dans son commentaire matinal.

"Nous continuons de penser qu'un ralentissement global du marché de l'emploi donnera à la Fed une marge de manœuvre suffisante pour relever les taux de seulement 50 pb entre mars et mai, suivi d'une pause jusqu'au 1er trimestre 2024", note de son côté le commentateur de Credit Suisse. "Cette dernière prévision est plus restrictive que celle du marché, qui voit déjà le début des baisses de taux au quatrième trimestre 2023", ajoute-t-il.

En Suisse, la saison des résultats s'est poursuivie ce matin avec les chiffre de Baloise et Rieter, tandis que Credit Suisse a reporté la publication de son rapport annuel pour des raisons techniques. Le poids lourd Novartis était par ailleurs traité hors dividende, ce qui pesait sur l'indice SMI.

A 11h03, l'indice SMI reculait de 0,99% à 10'915,77 francs suisses. Le SLI lâchait 0,78% à 1745,23 points et le SPI 0,38% à 14'163,87 points. Sur les 30 titres du SLI, on ne décomptait que cinq gagnants pour 25 perdants.

Credit Suisse (-5,0%) avait ravi le bonnet d'âne à Novartis (-3,8%), pourtant traité hors dividende de 3,20 francs suisses. La banque aux deux voiles a reporté à une "brève échéance" la publication de son rapport annuel qui était prévue ce matin. Le groupe zurichois explique ce délai par une intervention de dernière minute du gendarme américain des marchés financiers (SEC) concernant de précédentes révisions des flux de trésorerie consolidés en 2020 et 2019.

La très volatile AMS-Osram (-2,0%) complétait le trio de queue.

A l'opposé, Schindler (+0,7%), Sonova (+0,6%) et Kühne+Nagel (+0,5%) occupaient les trois marches du podium.

Parmi les poids lourds, Nestlé (-0,02%) était juste en dessous de l'équilibre, quand Roche cédait 0,3%.

Sur le marché élargi, Rieter (-13,8%) a été forcé l'année dernière d'appliquer des hausses de tarifs à ses clients pour contrer l'augmentation des coûts. La rentabilité de l'industriel winterthourois en a pâti, le bénéfice net ayant plongé de 62% à 12,1 millions de francs suisses.

Baloise (-5,5%) a accusé en 2022 une contraction généralisée de son volume d'affaires, mue principalement par les activités de prévoyance. L'érosion négative de la rentabilité n'empêche toutefois pas le conseil d'administration de relever le dividende proposé aux actionnaires.

TX Group (-7,4%) a replongé dans les chiffres rouges, en raison notamment d'une base de comparaison défavorable marquée par des apports exceptionnels. Les actionnaires devront se satisfaire d'un dividende revu en baisse.

BVZ Holding (+5,3%) a fortement accru sa rentabilité en 2022. l'exploitant valaisan des chemins de fer et de remontées mécaniques a vu son bénéfice net s'envoler et relève son dividende.

Aevis Victoria (+0,7%) a vu son chiffre d'affaires progresser de 27,8% en 2022, porté notamment par la normalisation des conditions dans l'hôtellerie et la consolidation de l'Hôpital du Jura bernois.

Enfin Evolva (-5,1%) a inscrit une nouvelle perte en 2022, malgré une forte hausse de son activité.

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