Zurich (awp) - La Bourse suisse était toujours hésitante mardi à l'approche de la mi-journée. A l'image de son homologue new yorkaise, qui a terminé sur une note contrastée la veille, la place zurichoise se cherchait une direction en attendant l'inflation au pays de l'oncle Sam.

L'indice phare SMI, après une ouverture légèrement positive, a vite viré au rouge avant de repasser plusieurs fois d'un côté et de l'autre de la barre, sans réussir toutefois à reconquérir la marque symbolique des 12'100 points.

"On entre dans cette période un peu étrange, durant laquelle on manque de chiffres", a commenté J.J. Kinahan, responsable de la stratégie de marché chez TD Ameritrade. "C'est une sorte de 'no man's land' de données, donc le marché cherche n'importe quoi pour se mettre en mouvement."

Les investisseurs ont désormais le regard braqué sur les Etats-Unis, qui publieront dans l'après-midi l'indice des prix à la consommation (CPI) pour le mois d'août.

Le taux de chômage a légèrement reculé au Royaume-Uni entre mai et juillet, à 4,6% contre 4,7% pour les trois mois précédents, tandis que les offres d'emplois atteignent des records entre pénuries de travailleurs et fin des restrictions sanitaires.

En Suisse, l'indice des prix à la production et à l'importation (PPI) a poursuivi sa progression en août, soutenu en particulier par le renchérissement des produits chimiques et pharmaceutiques des métaux.

A 10h45, le Swiss Market Index (SMI) grappillait 0,11% à 12'087,55 points, le Swiss Leader Index (SLI) 0,16% à 1984,13 points et l'indice du marché élargi Swiss Performance Index (SPI) également 0,11% à 15'621,97 points. Sur les 30 principales cotations, 20 gagnaient du terrain, neuf en cédaient et Swisscom jouait les équilibristes.

Küne+Nagel (+2,3%) poursuivait sa course en tête, après l'annonce dans la matinée d'un contrat au Chili avec Siemens. Deustche Bank recommande par ailleurs le logisticien de Schindellegi à l'achat (buy) et a revu sensiblement à la hausse son objectif de cours, soulignant la tendance à l'externalisation à l'oeuvre dans le secteur.

Les valeurs technologiques AMS (+1,2%) et Logitech (+1,0%) complétaient le tableau, sans nouvelle particulière.

Julius Bär (-0,1%) a renouvelé son équipe dirigeante pour le marché suisse, nommant deux responsables. Gilles Stuck chapeautera toutes les activités helvétiques de la banque zurichoise, tandis qu'Emmanuel Debons a été placé à la tête du bureau de Genève.

Les autres bancaires UBS (+0,5%) et Credit Suisse (+0,6%) étaient du bon côté de la barre.

Dans le camp des poids lourds, les pharmas Novartis et Roche (+0,3% chacun) soutenaient l'indice, alors que le paquebot Nestlé (+0,06%) se maintenait de justesse à flots. La multinationale veveysane a été une nouvelle fois épinglée par Greenpeace pour sa consommation de plastique et sa dépendance envers l'industrie pétrochimique.

Sonova (+0,2%) veut dégager une "croissance rentable" ces prochaines années, a affirmé son directeur général (CEO) Arnd Kaldowski en préambule de la journée des investisseurs.

Temenos (-0,3%) mettra à disposition sa solution Transact sur le nuage du géant informatique américain IBM.

A l'instar de leurs homologues européennes, les valeurs du luxe Richemont (-3,2%) et Swatch (-1,4%) étaient à la peine, plombées par le repli des Bourses chinoises où les investisseurs s'inquiètent des conséquences d'une éventuelle faillite du géant Evergrande, ainsi que d'une résurgence de la crise sanitaire.

Sur le marché élargi, Crealogix (stable) a enregistré une solide hausse des recettes sur son exercice annuel décalé 2020/21.

Valora (-0,1%) a annoncé le rachat pour un montant non précisé de l'allemand Back-Factory. Le spécialiste des collations compte 80 magasins et a généré en 2019 un chiffre d'affaires de 80 millions d'euros. L'acquisition devrait être entièrement auto-financée.

Swiss Steel (-1,6%) proposera à ses actionnaires, lors d'une assemblée générale extraordinaire convoquée pour le 6 octobre, d'élire trois nouveaux membres au conseil d'administration.

Flughafen Zurich (-0,4%) a vu le nombre de passagers plus que doubler sur un an à 1,59 million. La fréquentation reste toutefois inférieure à ses niveaux d'avant crise.

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