Zurich (awp) - La Bourse suisse tergiversait quelque peu vendredi dans les premiers échanges. Le chimiste grison Ems-Chemie et le géant des matériaux de construction Lafargeholcim animaient une actualité des entreprises sinon relativement morne. Les indications préalables disponibles constituaient plutôt des vents de poupe.

La confirmation du soutien de l'institution monétaire américaine à l'économie soutenait la tendance positive, en dépit des drames sanitaires qui se nouent en Inde et au Brésil, relève John Plassard, analyste pour Mirabaud Banque.

"Les principaux indices aux Etats-Unis ont progressé jeudi, après que le patron de la Fed Jerome Powell s'est montré plus inquiet du nombre croissant de cas de Covid que des perspectives d'inflation", note son confrère chez Swissquote Ipek Ozkardeskaya.

Les derniers relevés sur la production industrielle européenne indiquent un nouveau ralentissement de la locomitive allemande en février, assorti d'une véritable chute en France.

En Suisse, le taux de chômage a reflué en mars de manière plus marquée qu'en février, pour s'établir à 3,4%.

A 09h10, le Swiss Market Index (SMI) égarait 0,05% à 11'202,59 points et le Swiss Leader Index (SLI) perdait 0,18% à 1816,66 points. Sur les trente principales cotations, quinze progressaient, dix reculaient et cinq orbitaient encore autour de l'équilibre. Le Swiss Performance Index (SPI), lui, progressait inquantifiablement à 14'280,98 points.

Le généreux dividende de 20 francs suisses offert par Zurich Insurance à ses actionnaires lestait le cours de l'assureur de 4,7% ou 18,80 francs suisses. La volatile AMS (-1,3%) avait aussi du plomb dans l'aile, tout comme dans une moindre mesure Credit Suisse (-0,6%). La banque aux deux voiles continue de voir pleuvoir les dégradations de recommandation pour son action. Morgan Stanley préfère désormais aussi adopter une appréciation neutre, dans le sillage des affaires Greensill et Archegos.

Les déboires de Credit Suisse ne déteignaient pas sur les autres bancaires, Julius Bär s'appréciant de 0,6% et UBS de 0,4%.

Au bon bout du classement, Lonza (+1,7%) tentait une échappée, devant Novartis (+0,8%) et Givaudan (+0,6%), porté par le relèvement de son objectif de cours par UBS. Le colosse verniolan des arômes et parfums était au coude-à-coude avec le béhémoth helvético-hexagonal des matériaux de construction Lafargeholcim, qui outre l'intégration prochaine de son patron au sein de son organe de surveillance a annoncé l'abandon prochain de la particule "Lafarge" dans sa raison sociale.

Le paquebot alimentaire Nestlé grignotait 0,1% quand le poids lourd pharmaceutique Roche figurait parmi les nombreux indécis matinaux.

Sur le marché élargi, Ems-Chemie (+0,5%) a une nouvelle fois agréablement surpris les analystes avec son chiffre d'affaires en début d'année. Le conglomérat Schweiter (porteur +0,3%) s'est emparé d'une participation minoritaire dans un producteur polonais de matériaux pour éoliennes.

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