Zurich (awp) - La Bourse suisse était du bon côté de la barre vendredi à l'approche de la mi-journée. Après avoir entamé la séance dans le rouge, son indice phare SMI avait repris l'ascendant, mais le marché dans son ensemble restait très hésitant, freiné par la recrudescence des contaminations et le serrage de vis sanitaire plombant la plupart des activités économiques.

Aux Etats-Unis, le président élu Joe Biden a dévoilé un nouveau plan d'urgence de 1900 milliards de dollars, qui sera suivi dans les prochaines semaines d'investissements massifs pour relancer la première économie mondiale.

De son côté, le président de la Fed a une nouvelle fois laissé entendre lors d'une conférence qu'une hausse des taux n'était "pas pour bientôt".

"Malgré les progrès liés aux campagnes de vaccination, la pandémie est encore loin d'être sous contrôle", estime l'analyste Milan Cutcovic, d'Axi.

Au chapitre macroéconmique, le Royaume-Uni a vu son produit intérieur brut (PIB) rechuter de 2,6% en novembre après six mois consécutifs de hausse, dans la foulée de restrictions pour lutter contre la deuxième vague de coronavirus.

En France, les prix à la consommation ont bien stagné sur un an en décembre, après avoir progressé de 0,2% en novembre.

A 10h50, le Swiss Market Index (SMI) grappillait 0,14% à 10'865,47 points, proche de son plus haut du jour. Le Swiss Leader Index (SLI) en revanche égarait 0,04% à 1721,68 points, alors que l'indice du marché élargi Swiss Performance Index (SPI) prenait 0,05% à 13'493,81 points. Sur les 30 principales valorisations, 17 cédaient du terrain et 13 en gagnaient.

Partners Group (+2,1%) caracolait toujours en tête de classement, arès avoir fait état jeudi dans la soirée d'une masse sous gestion (AuM) de 109,1 milliards de dollars, supérieure aux prévisions les plus optimistes du consensus AWP. Credit Suisse, Vontobel et JPMorgan ont coup sur coup relevé leurs objectifs de cours pour le gestionnaire d'actifs zougois.

Les bancaires Credit Suisse (+1,7%) et Julius Bär (+1,6%) complétaient le podium, alors que Novartis et la volatile AMS (+1,3%) chacun se partageaient la médaille en chocolat. Le géant pharmaceutique bâlois était porté par la recommandation d'achat de Deutsche Bank, qui a entamé la couverture du titre avec un objectif de cours à 100 francs suisses.

Les deux autres poids lourds Roche (+0,4%) et Nestlé (-0,4%) évoluaient en ordre dispersé.

UBS (+1,0%) profitait d'une recommandation à l'achat par Berenberg, qui estime que si la banque aux trois voiles a surpassé ses concurrents en 2020, elle peut encore maintenir cette surperformance et salue le bilan peu risqué notamment par rapport aux défauts de crédit.

Alcon (+0,4%) a vu sa recommandation repêchée à "hold", après "reduce", par Vontobel.

Richemont (-0,01%) ne profitait pas d'un relèvement de recommandation de HSBC, qui préconise désormais l'achat du titre (buy), saluant le rayonnement de la marque Cartier dans le portefeuille de la compagnie financière genevoise.

Du côté des perdants, Temenos (-2,3%) tenait la lanterne rouge, sans indication particulière, derrière les cycliques ABB et Sika (-1,8% chacun). Barclays a abaissé la recommandation d'ABB (-1,3%) à "equal weight", contre "overweight" précédemment et raboté son objectif de cours. Ces douze derniers mois, l'action a connu une revalorisation et ainsi comblé son retard sur la branche, écrit l'établissement britannique.

Kühne+Nagel (-1,3%) était également à la peine, après s'être vu dégrader à "neutral" par Bank of America.

Sur le marché élargi, Zehnder (-0,9%) n'est pas parvenu à rattraper le manque à gagner occasionné par la pandémie de coronavirus en première partie d'année. Le chiffre d'affaires 2020 a légérement reculé, mais est ressorti en phase avec les attentes du marché.

Inficon (+4,0%) a vu son chiffre d'affaires s'étoffer de 4,5% à près de 398 millions de dollars en 2020, mais la rentabilité devrait avoir subi une contraction.

Bâloise (+0,1%) a étoffé l'équipe dirigeante de sa filiale insurtech Friday avec la nomination deux nouveaux responsables.

Stadler (-1,2%) a annoncé jeudi soir la livraison de 30 locomotives diesel au britannique Rail Operations pour un montant non spécifié.

Flughafen Zürich (+0,8%) va reporter ses investissements pour les trois prochaines années. "Nous avons réduit les coûts et les investissements, supprimé des postes, renoncé au paiement d'un dividende et levé des capitaux", a déclaré dans une interview son directeur général (CEO) Stephan Widrig.

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