Zurich (awp) - La Bourse suisse a entamé la semaine sur une note négative. Le SMI et le SLI ont été plombés par la chute de Credit Suisse et dans une moindre mesure UBS. Le secteur bancaire en général est bousculé depuis la fin de la semaine dernière par les déboires du fonds Archegos Capital Management.

Wall Street cédait du terrain en matinée. La place new-yorkaise s'interrogeait sur la décision d'Archegos de se délester en fin de semaine dernière de parts détenues dans des entreprises américaines et chinoises cotées à Wall Street.

La vente d'actions pour plus de 20 milliards de dollars, inhabituelle par son ampleur, a été réalisée notamment par les banques d'affaires américaines Morgan Stanley et Goldman Sachs, selon Bloomberg.

L'accès de volatilité devrait n'être qu'éphémère, les investisseurs conservant à l'esprit le rétablissement conjoncturel, l'éventualité de nouveaux plans de relance ainsi que le déploiement des vaccins contre le Covid-19, a relevé Pierre Veyret, pour Activtrades.

Le SMI a terminé en baisse de 0,24% à 11'089,60 points, avec un plus bas à 11'058,69 et un plus haut à 11'132,00 points à l'entame de la séance. Le SLI a cédé 0,58% à 1793,01 points. Le SPI a mieux résisté a terminé juste en dessous de l'équilibre (-0,03%) à 14'031,22 points. Sur les 30 valeurs vedettes, 13 ont reculé et 17 avancé.

Credit Suisse (-13,8% à 10,745 francs suisses) a terminé loin derrière UBS (-3,9%) et ABB (-2,9% ou 85 centimes, hors dividende de 80 centimes). Julius Bär (-0,9%) a un peu mieux résisté que ses deux grandes soeurs.

Déjà empêtrée dans l'affaire Greensill, la banque aux deux voiles pourrait enregistrer une perte importante au premier trimestre. Sans nommer le fonds qui a fait défaut la semaine dernière, Credit Suisse a indiqué être "en train de sortir de ces positions", mais jugea prématuré de quantifier le débours attendu.

Egalement dans le rouge, Givaudan (-0,6% ou 20 francs suisses) n'a pas trop souffert de son traitement hors dividende de 64 francs suisses.

Côté gagnants, le bon Schindler (+2,1%) précède SGS (+1,4%) et Nestlé (+1,0%) sur le podium. Selon des courtiers, les investisseurs s'attendent à de bonnes surprises lors de la publication des chiffres d'affaires du géant veveysan au premier trimestre.

Novartis (+0,6%) a également nettement progressé, alors que Roche (+0,3%) est resté un peu en retrait. Le premier nommé s'apprête à fermer son site de Longmont, repris à Astrazeneca il y a moins d'un an pour assurer la production du Zolgensma.

Swiss Life (+0,1%) veut abaisser les taux de conversion dans l'assurance complète afin de faire face à "la faiblesse persistante des taux d'intérêt, l'allongement de l'espérance de vie et la stagnation des réformes". L'assureur vie zurichois a cependant indiqué que les rentes en cours restaient inchangées.

Kühne+Nagel (+0,3%) a fini dans le peloton des gagnants après l'annonce de la réouverture du canal de Suez dans le sillage du désensablement de l'Ever Given.

Sur le marché élargi, Relief Therapeutics (+21,1%) a profité de la revendication par son partenaire de recherche Neurorx d'une issue positive à une étude clinique contre les défaillances respiratoires Covid-19 chez des patients oxygénés par canule nasale.

Le fabricant de composants électriques et électroniques Schaffner (+7,5%) a observé sur les six premiers mois de son exercice 2020/21 un rétablissement de sa rentabilité, parallèlement à une stabilisation de son chiffre d'affaires. La marge d'exploitation (Ebit) devrait se situer de 7,5%, a précisé le groupe soleurois.

Le biennois Mikron (stable) s'est trouvé en la personne de Marc Desrayaud un nouveau directeur général. Ce Français, qui a notamment travaillé chez ABB, Rieter et Autoneum, entrera en fonction au 1er juin prochain.

Bystronic (-1,7%), nouvelle raison sociale de Conzzeta, rachète un développeur de logiciels espagnol avec lequel l'entreprise zurichoise collaborait auparavant. Les détails financiers de l'opération n'ont pas été dévoilés.

rp/buc