Zurich (awp) - La Bourse suisse progressait timidement lundi à l'approche de la mi-journée, passablement rassurée par le rebond économique en Chine et les avancées dans les campagnes de vaccination prévues. Les retards sur un éventuel accord concernant un vaste plan de relance aux Etats-Unis et les incertitudes sur le Brexit pesaient par contre sur le moral des investisseurs.

L'excédent commercial de la Chine a battu tous ses records en novembre, avec des exportations portées notamment par la forte demande en produits médicaux, au moment où une grande partie du monde reste pénalisée pour cause de pandémie. Les exportations du géant asiatique, baromètre de la reprise espérée de l'économie mondiale, ont bondi de 21,1% sur un an.

Aux Etats-Unis en revanche, l'économie a créé plus de deux fois moins d'emplois en novembre qu'en octobre (245'000 emplois contre 610'000), signe du ralentissement économique occasionnée par la pandémie de Covid-19.

Selon John Plassard de Mirabaud Banque, "les dernières rumeurs laissaient penser qu'une signature sur un montant de 908 milliards de dollars pouvait avoir lieu ce week-end", mais il semblerait que la proposition bipartisane de relance de l'économie américaine "butterait sur quelques détails".

"La volatilité devrait (...) monter d'un cran ces prochains jours avec la réunion de la banque centrale européenne (BCE) jeudi et celle de la Fed" les 15 et 16 décembre.

A 10h47, l'indice vedette SMI s'offrait 0,32% à 10'397,40 points, après avoir clôturé vendredi en hausse de 0,21%. Le SLI prenait 0,10% à 1632,81 points et l'indice du marché élargi SPI 0,3% à 12'928,64 points.

Les plus fortes baisses étaient subies par Julius Bär (-1,1%), Lafargeholcim (-1,0%) et AMS (-0,9%). Deutsche Bank a relevé l'objectif de cours du gestionnaire de fortune zurichois, tandis que Jefferies a repris la couverture du géant des matériaux de construction.

UBS (+0,5%) revenait par contre en territoire positif, alors que Credit Suisse (-0,5%) y restait. Deutsche Bank a également relevé l'objectif de cours des deux établissements de la Paradeplatz.

Le tableau des gagnants était composé de Nestlé (+0,9%), Schindler (+0,8%) et Novartis (+0,8%). Le troisième poids lourd Roche (+0,6%) montait aussi. Les deux groupes pharmaceutiques étaient portés par une série d'études cliniques positives. Novartis a présenté diverses données d'études avec Kymriah et Jakavi, tandis que Roche a vanté une combinaison Polivy/Rituxan contre le lymphome et Hemlibra contre l'hémophilie de type A.

Sur le marché élargi, Aryzta (+1,0%) calmait ses ardeurs matinales. Le groupe a confirmé avoir reçu une offre conditionnelle à 80 centimes par action de la part du fonds d'investissement britannique Elliott Advisors. Le boulanger industriel a également cédé, pour un montant non précisé, ses activités dans les pizzas en Amérique du Nord au fonds américain de capital-investissement Brynwood Partners.

Landis+Gyr (+0,2%) remontait la pente, après les pertes subies à l'ouverture suite à un abaissement de recommandation par JPMorgan.

Les plus fortes baisses du SPI étaient enregistrées par Achiko (-5,0%), Basilea (-4,0%) et Swissquote (-4,0%), tandis que Relief Therapeutics (+4,2%), Rieter (+3,0%) et Leclanché (+2,8%) accéléraient nettement.

La société pharmaceutique genevoise et son partenaire de recherche américain Neurorx ont atteint le seuil de 165 patients Covid-19 convenu avec le régulateur aux Etats-Unis (FDA) pour une étude de phase IIb/III sur le RLF-100.

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