Zurich (awp) - La Bourse suisse accélérait nettement la cadence mercredi à l'approche de la mi-journée. Après le net repli des valeurs technologiques la veille à Wall Street et les inquiétudes portant sur une hausse plus rapide que prévue des taux d'intérêts, les investisseurs reprenaient confiance.

"Après la forte vente d'hier des actions technologiques, la plupart des indices de référence européens ont légèrement progressé, soutenus par les actions du secteur du voyage, des mines et d'autres secteurs de l'énergie, alors que le vieux continent élabore son plan de réouverture de ses frontières aux touristes vaccinés, relève dans son commentaire Pierre Veyret d'Activtrades.

Du côté des rares informations macroéconomiques de la matinée, l'activité dans le secteur privé a bien progressé en avril en France, une première depuis l'été 2020 qui s'est même ressentie dans les services, particulièrement touchés par l'épidémie de Covid-19, a confirmé le cabinet IHS Markit.

En Suisse, l'indice des prix à la consommation (IPC) est redevenu positif en avril pour la première fois depuis un an. Cette progression s'explique par la hausse des prix des fruits et légumes ou encore de l'habillement.

Après une entame de séance en hausse de 0,52%, l'indice SMI franchissait la barre des 11'100 points, notant vers 10h50 à 11'102,76 points, soit un bond de 1,2%. Le SLI décollait pour sa part de 1,28% à 1803,05 points, alors que l'indicateur élargi SPI progressait aussi 1,2% à 14'257,43 points.

A l'exception d'Alcon (-3,1%), qui faisait les frais de prises de bénéfices, l'ensemble des 30 valeurs constitutives de l'indice SLI s'affichait dans le vert. Le spécialiste des produits ophtalmiques s'est encore repris de la crise du coronavirus au 1er trimestre 2021. Pour l'exercice dans son ensemble, l'entreprise issue d'un spin-off de Novartis, se risque à nouveau à faire des prévisions.

En haut de tableau, la toujours volatile AMS (+4,9%) prenait le commandement, s'échappant en solitaire devant ABB (+2,4%), Richemont (+2,4%), Partners Group (+2,3%), Kühne+Nagel (+2,3%) ainsi que les chimistes de spécialités Clariant et Sika (tous deux +2,2%).

Geberit (+1,7%) rejoignait aussi les avant-postes, le titre du spécialiste st-gallois des techniques sanitaires bénéficiait de plusieurs relèvements d'objectifs de cours.

Quant aux trois poids lourds de la cote, ils se retrouvaient en seconde partie de tableau. Roche gagnait 1,1%, tout comme son voisin et concurrent Novartis, alors que Nestlé s'étoffait de 0,8%.

Roche a fait part de l'approbation par la Commission européenne de son médicament Tecentriq comme traitement de première ligne en monothérapie contre le cancer des poumons non à petites cellules (CPNPC) présentant une forte expression de PD-L1.

Après les burgers végétariens, saucisses sans viande et thon végétal, Nestlé se renforce à nouveau sur ce segment en pleine croissance. Le géant veveysan de l'alimentation a créé Wunda, une nouvelle marque de lait végétal à base de protéines de pois.

Sur le marché élargi, Swiss Steel décollait de 6,8%. Le sidérurgiste de spécialités a confirmé avoir renoué avec les chiffres noirs au premier trimestre 2021 grâce à un redressement des marchés, des mesures d'économies et d'efficience. Le groupe lucernois a aussi donné plus de détails sur ses résultats financiers et ses objectifs pour le reste de l'année.

Landis+Gyr progressait de 1,1%, quand bien même le producteur zougois de compteurs électrique a plongé dans les chiffres rouges durant l'exercice 2020/21, clos à fin mars. Moins vive qu'attendue, la perte nette s'est élevée à 392 millions de dollars (358 millions de francs suisses), à comparer au bénéfice de 113 millions l'année précédente.

Bucher Industries (+3,4%) a annoncé le rachat, via sa division des systèmes hydrauliques, Bucher Hydraulics, Lenze Mobile Drives, un spécialiste de l'électronique de puissance pour les applications mobiles.

Côté perdants, Addex (-2,3%) a agrémenté sa trésorerie de plus de 6 millions de francs suisses au cours des trois premiers mois de 2021. Au bouclement du premier trimestre, le laboratoire plan-les-ouatien disposait ainsi de liquidités et équivalents à hauteur de 25,2 millions, ce qui devrait lui permettre de financer ses activités jusqu'au troisième trimestre 2022.

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