Zurich (awp) - La Bourse suisse était à la peine mardi en fin de matinée, à l'instar des autres places européennes. Les indices se retrouvaient sous pression, en raison notamment de l'envolée des prix du pétrole et en l'absence d'impulsion d'outre-Atlantique.

Le prix du Brent a en effet atteint mardi un plus haut en sept ans, dopé par les perturbations de l'offre en Libye et au Nigéria entre autres, et par une remontée de la demande malgré le variant Omicron. Le WTI montait de 1,1% à 85,21 dollars et le Brent de 1,1% à 87,47 dollars.

Après un long week-end de trois jours pour les marchés américains, fermés hier en raison du jour férié Martin Luther King Jr. Day, les investisseurs devraient aussi prêter attention aux résultats d'entreprises avec notamment Goldman Sachs cet après-midi, selon Mirabaud Banque.

Dans l'immédiat, les places mondiales reculaient à l'unisson, "en raison d'incertitudes croissantes et la probabilité des hausses de taux aux Etats-Unis", a commenté Pierre Veyret d'Activtrades dans une note. La volatilité devrait rester élevée et la direction du marché incertaine avant toute annonce macroéconomique, a-t-il ajouté.

A la Bourse suisse vers 10h41, l'indice vedette SMI s'enfonçait de 1,08% à 12'497,17 points, après avoir ouvert en repli de 0,61%. Le SLI amplifiait également sa baisse, reculant de 1,21% à 2000,79 points, de même que le SPI qui abandonnait 1,10% à 15'852,42 points.

Les plus fortes baisses étaient enregistrées par les valeurs du luxe Swatch Group (-3,3%) et Richemont (-2,5%), ainsi que Partners Group (-2,7%). Les analystes de Morgan Stanley ont abaissé la recommandation et l'objectif de cours de l'horloger biennois. Le groupe genevois présente quant à lui mercerdi son chiffre d'affaires au troisième trimestre de son exercice décalé 2021/2022.

Parmi les trois poids lourds, Nestlé (+0,1%) surnageait, tandis que Roche (-1,1%) et Novartis (-1,2%) reculaient. Ce dernier, qui avait déjà repris en mai dernier la main sur le développement clinique de l'ensovibep découvert par Molecular Partners (+3,4%), a finalisé l'acquisition des droits sur ce traitement expérimental contre le Covid-19.

Credit Suisse (+0,1%) rebondissait suite aux pertes de la veille (-2,3%), provoquées par le départ surprise du président António Horta-Osório. Après avoir contrevenu à plusieurs reprises aux règles de quarantaine, le Portugais a démissionné. Il a été remplacé avec effet immédiat par Axel Lehmann, récemment arrivé comme administrateur.

Dans un entretien au journal alémanique Tages-Anzeiger, M. Lehmann a assuré qu'il souhaitait préserver l'indépendance de la banque.

Vifor (+0,1%) figurait parmi les rares valeurs vedettes en hausse. CSL Behring, filiale bernoise de l'australien CSL, a précisé son offre de rachat de Vifor Pharma. L'opération se déroulera du 2 février au 2 mars, sous réserve de prolongations. Le conseil d'administration du groupe st-gallois a recommandé à l'unanimité aux détenteurs d'actions d'accepter l'offre, dont le prix d'achat total s'élève à 11,7 milliards de dollars.

Sur le marché élargi, Leonteq (-2,1%) accélérait son repli. Le titre ne bénéficiait pas de l'annonce d'un partenariat avec Swissquote (-1,8%) dans l'émission et la distribution de produits structurés.

Lindt & Sprüngli (N -2,6%, BP -4,3%) a retrouvé l'année dernière un niveau de recettes d'avant-crise, le chiffre d'affaires du chocolatier industriel ayant bondi de 14,2% à 4,59 milliards de francs suisses.

GAM (-8,6%) devrait essuyer une perte nette après impôts d'environ 30 millions de francs suisses, selon les normes comptables IFRS. En 2020, la perte nette IFRS avait atteint 388,4 millions.

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