Zurich (awp) - La Bourse suisse étoffait ses gains mercredi à l'approche de la mi-journée, dopé dès l'ouverture par l'issue du scrutin des élections américaines de mi-mandat. Les démocrates ont engrangé une précieuse victoire en prenant le contrôle partiel du Congrès, mais la "vague" anti-Trump un temps annoncée n'a pas eu lieu.

Les indices américains ont bouclé la séance de mardi en hausse, dans de très faibles volumes, les investisseurs restant sur la retenue avant de connaître les résultats des élections, ont remarqué les analystes de Mirabaud Securities.

"Les investisseurs réagissent de manière positive aux élections" car "il y a un soulagement que les résultats sont comme on les attendait", commente un spécialiste de chez AxiTrader.

Les Républicains ont conservé leur majorité au Sénat et l'ont même renforcée, déjouant tous les pronostics. Le Grand Old Party a néanmoins perdu le contrôle de la Chambre des représentants, dont les membres sont élus pour un mandat de deux ans.

Les observateurs auront peu de nouvelles macroéconomiques à se mettre sous la dent, à l'exception des crédits à la consommation en septembre aux Etats-Unis. L'Allemagne a vu de son côté sa production industrielle légèrement progresser en septembre.

A 10h45, le Swiss Market Index (SMI) progressait de 0,57% à 9043,46 points, le Swiss Leader Index (SLI) de 0,69% à 1425,49 points et l'indice élargi Swiss Performance Index (SPI) de 0,59% à 10'656,81 points. Toutes les valeurs vedettes sauf deux qui gagnaient du terrain et Givaudan qui faisait du surplace.

Swiss Life (+0,7%) a publié de solides résultats sur neuf mois, dépassant dans l'ensemble les attentes du marché, notamment sur le plan du volume d'affaires. Les recettes de primes se sont étoffées de 6% pour atteindre 14,67 milliards de francs suisses, alors que les revenus issus de frais et commissions ont bondi de 12% sur un an, à 1,16 milliard.

SGS (+0,4%) évoluait légèrement en retrait du marché. Le spécialiste de l'inspection et de la certification a revu ses ambitions à la baisse et s'attend désormais à dégager une marge opérationnelle ajustée supérieure à 17% d'ici 2020, contre 18% précédemment. Les objectifs pour l'exercice en cours sont confirmés.

Adecco (+2,2%) poursuivait sa course en tête après une clôture en nette hausse mardi dans la foulée de résultats trimestriels bien accueillis. Kühne+Nagel (+1,8%) sur la deuxième marche du podium, alors qu'AMS et LafargeHolcim (+1,7% chacun) ferraillaient pour la troisième.

Dans le camp des poids lourds, Nestlé (+0,1%) et Novartis (+0,2%) freinaient la progression du marché, alors que Roche (+0,6%) était plus ou moins en phase.

Seul perdant avec Julius Bär (-0,3%), Dufry (-1,6%) héritait de la lanterne rouge, après avoir vu sa recommandation dégradée à "hold" et son objectif de cours par Baader Helvea mardi soir. Selon le courtier genevois, le détaillant aéroportuaire risque de ne pas profiter de la croissance mondiale du trafic de passagers en 2018.

Sur le marché élargi, Barry Callebaut (+3,5%) offrira à ses actionnaires un dividende enrobé d'un cinquième à 24 francs suisses par action au titre de l'exercice 2017/18. Le groupe est parvenu à concrétiser sinon dépasser les attentes du marché à tous les niveaux.

Traitée hors droits de souscription de son augmentation de capital, la nominative Aryzta voyait sa valeur diluée de 78%, se rapprochant du statut de "penny stock" (à 1,60 franc). Près de 4,5 millions de titres avaient été échangés.

La décote correspond cependant peu ou prou aux 5,70 francs suisses que représente l'exercice de dix droits de souscription préférentiels offerts par l'entreprise pour chaque action détenue.

Bobst (-1,5%) a confirmé ses objectifs annuels et annoncé des changements dans son équipe de direction.

Le fournisseur de l'industrie solaire Meyer Burger (+1,9%) et le spécialiste des solutions de convoyage Interroll (+0,4%) ont tous deux décroché des commandes en Chine.

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