Zurich (awp) - La Bourse suisse évoluait toujours en territoire positif mercredi à l'approche de la mi-journée. Après avoir frôlé dans les premiers échanges les 12'400 points, le SMI des valeurs vedettes a cédé ses gains, sans toutefois tomber dans le rouge, avant de se remettre à la conquête de ce cap symbolique.

Le marché profitait toujours de l'approbation mardi par le Sénat du plan massif de rénovation des infrastructures de Joe Biden, d'un montant de 1200 milliards de dollars sur huit ans. Le texte devra maintenant être soumis au vote de la Chambre des représentants.

Les investisseurs se préparent désormais à la perspective d'un resserrement monétaire à venir aux États-Unis, si l'on en croit le marché de la dette souveraine où le bon du Trésor américain à 10 ans (à 1,34%) poursuivait la remontée entamée en fin de semaine dernière.

"La saison des résultats a rappelé aux investisseurs que l'inflation pèse sur les marges des entreprises", relève Jochen Stanzl, de CMC Markets. Et de souligner qu'une inflation temporaire ne signifie pas que les prix reviendront ensuite à leur niveau initial.

La situation sanitaire et l'augmentation des cas de contamination de Covid-19 soulèvent également des questions sur la durée de la reprise économique en cours.

A 10h50, le Swiss Market Index (SMI) prenait 0,18% à 12'383,35 points - après avoir marqué un plus haut à 12'394 points - le Swiss Leader Index (SLI) 0,09% à 2005,18 points et l'indice du marché élargi Swiss Performance Index (SPI) 0,14% à 15'859,77 points. Sur les 30 "blue chips", 16 gagnaient du terrain et 13 en cédaient.

Logitech (+0,7%) menait le bal, alors que Novartis, Schindler et Swiss Re (+0,6% chacun) ferraillaient pour la deuxième place.

L'autre poids lourd pharmaceutique Roche s'enrobait de 0,4% alors que le paquebot alimentaire Nestlé (-0,02%) évoluait juste en dessous de la ligne de flottaison.

UBS (+0,3%) a vu son objectif de cours relevé par Julius Bär, qui a confirmé "hold". L'analyste rappelle que le numéro un bancaire helvétique a racheté au premier semestre pour 1,4 milliard de dollars de ses propres actions, et entend en acquérir pour 600 millions supplémentaires au troisième trimestre.

Dans le cadre d'une étude sectorielle, Goldman Sachs a revu à la hausse ses objectifs de cours pour Julius Bär (+0,5%), EFG (-0,7%) et Vontobel (+1,3%), afin de prendre en compte les dernières tendances du marché et les résultats semestriels.

Swisscom (-0,3%) a vu son objectif de cours relevé par Barclays, qui préconise néanmoins de se défaire du titre. La banque britannique s'attend à voir la performance opérationnelle entravée notamment par la concurrence accrue du fait de la fusion UPC-Sunrise.

Les deux porteur AMS (-1,9%) et Swatch (-1,4%) fermaient la marche, sans nouvelle particulière.

Sur le marché élargi, Dätwyler (+1,2%) a signé une solide performance sur la première moitié de 2021, marquée par un rebond des ventes et de la rentabilité au-delà du niveau d'avant la crise sanitaire.

Swiss Steel (+4,3%) a retrouvé les chiffres noirs au deuxième trimestre, dépassant à tous les niveaux sa performance d'avant-crise. Le bénéfice net s'est hissé à 30,4 millions d'euros, contre une perte de 159,1 millions à la même période un an plus tôt.

Elma (stable) a vu sa rentabilité fortement progresser sur les six premiers mois de l'année, conformément à ses précédentes annonces. La reprise d'activité après une année 2020 marquée par le coronavirus, notamment aux Etats-Unis et en Asie, a soutenu la performance du groupe.

VZ Holding (+2,7%) a enregistré une forte croissance du volume d'affaires et des recettes au premier semestre, malgré un début d'année encore affecté par les restrictions liées au coronavirus.

Kuros (+1,9%) a enregistré une nette avancée de son chiffre d'affaires et réduit sa perte nette au premier semestre.

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