Zurich (awp) - La Bourse suisse a consolidé ses gains vendredi, confirmant l'avancée réalisée lors des séances précédentes. Bien accroché au-dessus des 9100 points, l'indice vedette SMI a frôlé la barre des 9200 points. La saison des résultats a continué à une cadence soutenue, la dernière séance de la semaine ayant été rythmée par les résultats de Lafargeholcim et de plusieurs entreprises du marché élargi.

A Wall Street, les indices profitaient à l'ouverture d'une forte hausse de la croissance américaine au deuxième trimestre, mais voyaient leur progression limitée par des résultats d'entreprises globalement décevants, Twitter en tête.

Dès les premiers échanges, le titre de l'oiseau bleu du Nasdaq s'est effrité de plus de 15%, moins de 24 heures après la déconvenue de son coreligionnaire Facebook, qui a vu en quelques heures partir en fumée près de 120 milliards de sa capitalisation boursière (-19%).

Aux Etats-Unis, la croissance a bondi au deuxième trimestre, franchissant la barre des 4% pour la première fois en quatre ans, conformément aux projections des analystes. Dans la foulée, le président américain Donald Trump s'est fendu d'un auto-satisfecit à sa mesure, évoquant un "miracle économique".

En France au contraire, le trou d'air de début d'année s'est poursuivi au deuxième trimestre pour la croissance, avec une hausse du produit intérieur brut (PIB) de seulement 0,2% par rapport au trimestre précédent.

Le Swiss Market Index (SMI) a fini en hausse de 0,37% à 9173,20 points, proche de son plus haut à 9184,82 points. Sur une semaine, l'indice phare de SIX a engrangé 2,02%. Le Swiss Leader Index (SLI) a progressé de 0,40% à 1503,36 points et l'indice élargi Swiss Performance Index (SPI) de 0,35% à 10'919,28 points. Sur les 30 valeurs vedettes, 21 ont gagné du terrain et huit en ont perdu, Clariant terminant à l'équilibre.

Lafargeholcim (+2,6%) a fait la course en tête. Le géant des matériaux de construction a vu ses recettes semestrielle progresser, mais son bénéfice net reculer, pénalisé par les coûts de restructuration en cours. L'Ebitda ajusté de ces coûts et les recettes se sont révélés supérieurs au consensus AWP. "Nous croyons que LafargeHolcim est sur la bonne voie pour atteindre ses objectifs annuels", a commenté Bernstein.

Le détaillant aéroportuaire Dufry (+1,9%) et la volatile Aryzta (+1,4%) ont complété le podium.

Nestlé (-0,02%) a terminé juste sous la ligne de flottaison. Sept analystes ont relevé l'objectif de cours du géant veveysan avec des recommandations allant de "neutral" à "buy". UBS estime que le groupe est sur la voie pour réaliser ses plans mais souligne que la croissance actuelle est encore loin de l'objectif 2020.

Roche (+1,0%) a également vu son objectif de cours relevé par six instituts. L'inquiétude liée au recul du chiffre d'affaires à cause des biosimilaires est contrebalancée par la solide évolution des ventes de Perjeta et Ocrevus.

Novartis (+0,7%) a fini la semaine dans le rouge, malgré l'annonce coup sur coup d'un avis positif européen pour un traitement combiné contre le mélanome, et d'un feu vert de la Commission pour le biosimilaire Hyrimoz de sa filiale génériques Sandoz.

Sika (-0,1% )a annoncé l'acquisition du fabricant appenzellois de mousses en polyuréthane Polypag pour un montant non spécifié.

Royal Bank of Scotland a légèrement relevé l'objectif de cours d'UBS (+0,9%) et confirmé "sector perform". Les recettes dans l'Investment Banking ont dépassé les attentes, a relevé l'analyste. Credit Suisse a progressé de 0,9% et Julius Bär de 0,3%.

La lanterne rouge échoit à Swatch (-1,1%) derrière Sonova (-0,7%) et Partners Group (-0,5%), sans nouvelle particulière.

Sur le marché élargi, Vontobel (+1,7%) a publié des résultats semestriels supérieurs aux attentes. UBS a salué une "solide performance" mais jugé les nouveaux objectifs financiers plutôt conservateurs.

Forbo s'est envolé de 11,4% après des résultats semestriels en forte hausse, que Vontobel n'a pas hésité à qualifier d'"impressionnants" dans un environnement pourtant marqué de nombreux défis.

Starrag a chuté de 6,3%. Les entrées de commandes ont dépassé les attentes au 1er semestre, mais des problèmes de capacités dans une usine du groupe ont pesé sur le chiffre d'affaires et sur les marges. Les prévisions annuelles ont été rabotées.

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