Zurich (awp) - La Bourse suisse a terminé sur une note négative lundi. Après avoir affiché un parcours en dents de scie dans le vert jusqu'en milieu d'après-midi et s'être approché à un peu plus d'une dizaine de points des 11'500 à son plus haut du jour, le SMI a replongé en direction des 11'400 et terminé dans le rouge, proche de son plus bas du jour. Le dossier UBS-Credit Suisse a retenu l'attention avec l'annonce de la finalisation de la transaction la semaine prochaine.

A New York, Wall Street évoluait en ordre dispersé en matinée, proche de l'équilibre après une semaine robuste qui avait vu le S&P 500 grimper à son plus haut depuis août dernier.

"Le marché avait terminé la semaine sur une note positive après la passage de l'accord sur le plafond de la dette et un solide rapport sur l'emploi américain", a indiqué Art Hogan de B. Riley Wealth Management.

"La forte inflation et le choc de la hausse des taux n'ont pas encore fait dérailler une économie qui continue de produire des gains robustes du côté de l'emploi", a souligné l'analyste.

La semaine s'annonce plutôt calme du côté des indicateurs américains comme du côté des interventions de membres de la Fed qui doivent garder le silence avant la réunion monétaire des 13 et 14 juin.

En Suisse, le renchérissement des prix à la consommation a freiné à 2,2% en mai sur un an, après 2,6% en avril. L'inflation demeure cependant au-delà de l'objectif recherché par la Banque nationale suisse.

"Nous anticipons toujours une hausse du taux directeur de la Banque nationale suisse de 25 points de base ce mois-ci. La discipline monétaire de la BNS a permis d'obtenir une inflation importée de 1,4%, certes grâce à la baisse de l'énergie, mais aussi en raison de la résilience du franc suisse", a écrit commenté Arthur Jurus, responsable de l'investissement chez Oddo BHF.

Le SMI a terminé en recul de 0,25% à 11'415,00 points, avec un plus bas à 11'412,61 et un plus haut à 11'487,82. Le SLI a cédé 0,39% à 1780,75 points et le SPI 0,39% à 15'017,19 points. Sur les 30 valeurs vedettes, 25 ont reculé et 5 avancé.

Novartis et Credit Suisse (chacun +1,1%) ont fini en tête du petit groupe de gagnants, devant Holcim (+0,4%), UBS (+0,3%) et Adecco (+0,04%).

La banque aux trois clés s'attend à finaliser dès le 12 juin le rachat de son ex-concurrente, qui devrait voir ses titres retirés de SIX et de Wall Street le jour-même et le suivant à la Bourse suisse. L'opération reste toutefois tributaire de l'approbation de la déclaration d'enregistrement par l'autorité américaine de surveillance des marchés (SEC) et de la réalisation ou du renoncement par UBS "d'autres conditions de clôture restantes".

Dans une note, SIX a indiqué avoir approuvé la demande de décotation déposée le 2 juin, précisant que le dernier jour de négoce sera communiqué au plus tard avant l'ouverture de la dernière séance de cotation.

Les deux autres poids lourds Nestlé (-0,8%) et Roche (-0,5%) ont pesé sur l'indice.

Kepler Cheuvreux a relevé la recommandation d'Adecco à "hold" de "reduce" et a augmenté l'objectif de cours. L'analyste estime que le risque de baisse a nettement diminué malgré des marchés toujours faibles. La société de placement et de services en ressources humaines a amélioré sa performance commerciale et les réductions de coûts devraient avoir un impact significatif à partir du second semestre.

La volatile AMS Osram (-2,8%) a terminé lanterne rouge, derrière Sonova et Lonza (chacun -1,7%).

L'actionnaire Petrus Advisers de Temenos (-0,3%), qui détient dorénavant un peu moins de 4% du développeur de logiciels bancaires, a reproché une nouvelle fois au groupe genevois de ne pas prendre en compte ses demandes.

Sur le marché élargi, Le distributeur de médicaments et produits de soins Galenica (-0,3%) renforce son offre de santé numérique, en acquérant une participation de 16% dans AD Swiss, pour un montant non dévoilé. AD Swiss Net est une entreprise de la Fédération des médecins suisses FMH, de Health Info Net (HIN) et de la Caisse des Médecins Société coopérative, qui exploite la plateforme AD Swiss, spécialisée dans l'échange de données médicales.

Meyer Burger (-1,7%) regagne confiance après avoir dû revoir à la baisse début mars son objectif de production en raison des problèmes d'approvisionnement rencontrés par un fournisseur. Son patron Gunter Erfurt estime que la situation revient peu à peu à la normale, a-t-il déclaré dans une interview au portail Cash.ch.

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