Zurich (awp) - La Bourse suisse a perdu du terrain mardi, achevant la séance largement sous les 9800 points. Le SMI avait atteint un plus haut du jour à 9861,87 points lors d'une journée marquée par des exportations horlogères suisses en hausse et la démission Premier ministre italien. Le marché élargi a été animé par de nombreux résultats d'entreprises.

A Wall Street, les futures oscillaient toujours autour des +0,1%, avant un discours du patron de la Banque centrale américaine (Fed) Jerome Powell en fin de semaine.

Paris, Francfort et Londres ont aussi bouclé dans le rouge. "L'incertitude en Italie occupe le devant de la scène", note CMC Markets. La démission de Giuseppe Conte "pourrait provoquer des bouleversements politiques dans la troisième économie européenne. Les banques ne sont pas complètement remises de la crise du crédit et les institutions financières sont exposées sur le marché des obligations".

La Commission européenne a regretté mardi que le Premier ministre britannique Boris Johnson ne propose pas d'alternative concrète au "backstop", la disposition controversée sur l'Irlande dans l'accord de Brexit, dans une lettre aux responsables de l'UE.

Le SMI a fini en recul de 0,56% à 9770,39 points, le SLI de 0,54% à 1479,43 points et le SPI a clôturé en retrait de 0,60% à 11'875,82 points. Seules six valeurs ont fini dans le vert, quand 24 terminaient dans le rouge.

Partners Group (+0,5%) a fini en tête devant Alcon (+0,3%) et Zurich Insurance (+0,2%) qui a bénéficié d'un relèvement de recommandation à l'achat par les analystes de Jefferies, qui ont aussi rehaussé l'objectif de cours.

Le géant du luxe Richemont a surnagé (+0,2%), porté par la hausse des exportations horlogères en juillet. Son concurrent Swatch Group a fini dans le rouge (-0,3%).

Suivait le poids lourd Novartis (-0,3%), largement devant Roche (-0,6%) et Nestlé (-1%).

Les bancaires n'ont pas fait beaucoup mieux: UBS (-0,4%), Julius Bär (-0,7%) et Credit Suisse (-0,9%).

Le trio des perdants était composé de Kühne+Nagel (-1,5%), Sika (-1,9%) et AMS (-2%).

Le marché élargi était en effervescence, avec pas moins de 13 sociétés ayant dévoilé leurs performances semestrielles.

Hochdorf (-28%) s'est effondré, après avoir annoncé une importante perte au premier semestre et confirmé être "en crise".

Medartis a fini en mauvaise posture (-9,2%). Le groupe bâlois s'est dit déçu de sa propre croissance semestrielle et a modéré son ambition en la matière pour 2019 entre 8 et 10%, contre plus de 10% précédemment.

Huber+Suhner a plongé (-9,1%), malgré une rentabilité améliorée entre janvier et juin.

Implenia (-2,2%) a vu son bénéfice se contracter en première partie d'année.

Basilea a terminé en fanfare (+5,9%). Le laboratoire rhénan a réduit son déficit sur les six premiers mois de l'année.

Komax (+1,3%) a vu ses résultats fondre sur les six premiers mois de l'année.

Meier Tobler (+2,1%) a renoué avec la rentabilité au 1er semestre, alors que Kuros (+4,2%) a stabilisé son déficit au premier semestre.

al/jh/ck