Zurich (awp) - La Bourse suisse consolidait ses gains mardi à l'approche de la mi-journée, les voiles gonflées par la perspective d'une possible décélération de la Réserve fédérale américaine (Fed) en fin d'année, qui faisait retomber les taux obligataires sur les principales places européennes. Le SMI des valeurs vedettes tutoyait à nouveau la barre des 10'700 points.

Revenant sur l'avancée des actions américaines la veille, Edward Moya, d'Oanda estime qu'elles ont été "portées par l'idée que la Fed va appuyer sur le frein après la réunion de la semaine prochaine". Après des semaines de turbulences, les taux obligataires se sont stabilisés.

Au Royaume-Uni, Rishi Sunak doit rencontrer le roi Charles III qui le nommera officiellement Premier ministre. La désignation de l'ex-banquier et ex-ministre des Finances du gouvernement Johnson, qui avait étrillé cet été le plan économique de l'éphémère Liz Truss, apparaît comme une figure rassurante pour les marchés.

"Les investisseurs ont parié que Rishi Sunak pourrait rétablir la confiance et la crédibilité que le pays a perdues en à peine six semaines" estime dans une note Ipek Ozkardeskaya, analyste chez Swissquote, "mais il reste encore beaucoup à faire".

En Italie, la nouvelle présidente du Conseil des ministres Giorgia Meloni s'apprête à présenter son programme au parlement, qui devrait s'inscrire dans la continuité de celui de l'ex-chef de la Banque centrale européenne (BCE) Mario Draghi afin de rassurer les partenaires européens.

Peu après 10h55, le Swiss Market Index (SMI) engrangeait 0,86% à 10'686,63 points - après un plus haut juste sous 10'699 points - le Swiss Leader Index (SLI) 0,81% à 1611,78 points et l'indice du marché élargi Swiss Performance Index (SPI) 0,73% à 13'641,14 points. Sur les 30 principales cotations, 24 gagnaient du terrain et cinq en cédaient, Temenos faisant du surplace.

En tête depuis le début de la séance, Logitech (+6,5%) creusait encore l'écart. Le fabricant de périphériques informatiques a certes vu son bénéfice net chuter au deuxième trimestre de l'exercice décalé 2022/23, néanmoins les prévisions pour l'ensemble de l'exercice ont été confirmées.

En deuxième position, UBS (+5,1%) était également plébiscité par les investisseurs. Le numéro un bancaire helvétique a certes dévoilé des résultats en baisse au troisième trimestre, mais dépassant les prévisions de la communauté financière. Le groupe a également réitéré ses objectifs et relevé son programme de rachat d'actions.

Après avoir passé une bonne partie de la matinée dans le rouge, Novartis (+0,7%) reprenait de l'allant. Le poids lourd pharmaceutique a vu sa croissance stoppée par l'appréciation du dollar au troisième trimestre. Ses recettes se sont érodées de 4% à 12,54 milliards de dollars. Hors effet de change, le chiffre d'affaires s'est par contre enrobé d'autant.

Kühne+Nagel (+0,05%) se maintenait toujours de justesse à flot. Le logisticien de Suisse centrale a continué sur sa lancée positive au troisième trimestre, malgré un environnement de marché exigeant.

Sur le marché élargi, Idorsia (-0,9%) a certes vu son bénéfice net chuter au deuxième trimestre de l'exercice décalé 2022/23, néanmoins les prévisions pour l'ensemble de l'exercice ont été confirmées.

Ems-Chemie (-1,7%) s'est maintenu sur la pente ascendante sur les neuf premiers mois de l'année, malgré une dégradation de son environnement d'affaires observée depuis le second partiel. Le chiffre d'affaires a atteint 1,87 milliard de francs suisses, en hausse de 10,7%.

Landis+Gyr (+0,5%) a décroché auprès du finlandais Vaasa Electricity Network un nouveau contrat pour l'installation de 65'000 compteurs intelligents de nouvelle génération.

Helvetia (+0,2%) a annoncé le départ de son directeur général (CEO) Philipp Gmür pour mi-2023 et a entamé le processus de nomination de son successeur.

Orascom (+11,5%) a reçu une offre préliminaire non contraignante pour son projet immobilier O West, couvrant 4,2 millions de mètres carrés à l'ouest du Caire.

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