Zurich (awp) - La Bourse suisse consolidait ses gains lundi à l'approche de la mi-journée. Toujours porté par le changement de paradigme dans la politique monétaire étasunienne, le SMI des valeurs vedettes défendait avec ardeur la marque des 10'200 points.

La poussée des principaux indices américains à Wall Street avant le week-end est intervenue au lendemain du discours du patron de la Réserve fédérale (Fed) Jerome Powell, confirmant que les taux directeurs resteraient bas ces prochaines années, quel que soit le niveau de l'inflation.

"L'argent peu cher des banques centrales devrait continuer à soutenir les marchés action", écrit dans une note l'analyste indépendant Timo Emden.

Au chapitre macroéconomique, la production industrielle au Japon a bondi de 8% en juillet sur un mois, alors que l'activité manufacturière en Chine a connu un léger tassement en août après six mois de croissance consécutifs.

L'Italie a enregistré une chute record de 12,8% de son Produit intérieur brut (PIB) au deuxième trimestre par rapport au précédent, entrant ainsi en récession, a indiqué l'Istat, en aggravant son estimation initiale.

En Suisse, les recettes cumulées du commerce de détail ont progressé de 3,4% sur un an en termes nominaux. Corrigée des variations saisonnières, la progression est de 0,7%.

A 11h15, le Swiss Market Index (SMI) s'enrobait de 0,55% % à 10'220,53 points, le Swiss Leader (SLI) de 0,73% à 1566,68 points, et l'indice du marché élargi Swiss Performance Index (SPI) de 0,67% à 12'760,32 points. A deux exceptions près, les 30 principales cotations de la place zurichoises étaient toujours drapées de vert.

La volatile AMS (+2,7%) avait pris la tête du classement provisoire, devant Temenos (+2,3%) et la porteur Swatch (+2,2%), sans nouvelle particulière. L'autre valeur du luxe Richemont (+1,6%) se partageait la médaille en chocolat avec Sika.

Credit Suisse (+1,0%) a demandé une licence bancaire complète en Espagne, une décision qui s'inscrit dans un contexte de retrait du Royaume-Uni de l'Union européenne (Brexit), qui a incité de nombreuses banques à déplacer une partie de leurs activités à Londres. Julius Bär (+0,8%) et UBS (+0,6%) faisaient légèrement moins bien.

Swiss Re prenait 1,3%, après avoir vu sa recommandation relevée par Commerzbank, qui préconise désormais l'achat du titre, tout en maintenant son objectif de cours à 90 francs suisses.

Nestlé (+0,9%) veut acquérir intégralement la société biopharmaceutique américaine Aimmune Therapeutics, dans laquelle il détient déjà une participation de 25,6%. Le groupe va lancer une offre publique d'achat de 34,50 dollars par action, valorisant l'entreprise à 2,6 milliards de dollars.

Novartis (+0,2%) a publié pendant le week-end des données d'étude positives pour le réducteur de taux de cholestérol Inclisiran, ainsi que le candidat LNP023 comme thérapie d'appoint de l'eculizumab dans le traitement de la maladie du sang PNH. Le troisième poids lourd Roche (+0,5%) suivait la tendance.

Kühne+Nagel (+0,5%) a entamé un partenariat avec le fournisseur agricole colombien Verdeex, selon les termes duquel le logisticien schwytzois effectuera le transport d'avocats à destination de Dubaï.

Sur le marché élargi, Idorsia (+0,5%) a annoncé des données d'étude positives sur son principal candidat daridorexant, pour lequel le laboratoire d'Allschwil s'est trouvé un partenaire de distribution aux Etats-Unis avec Syneos Health.

Son voisin Polyphor (+10,2%) a conclu avec son homologue chinois Fosun Pharma un accord de distribution et de développement pour son anti-cancéreux expérimental balixafortide dans l'Empire du milieu.

Aryzta s'envolait de 18,3%. En bataille avec des actionnaires récalcitrants souhaitant remanier ses instances dirigeantes, le boulanger industriel en difficulté susciterait l'appétit de la société d'investissement américaine Elliott Management, selon Bloomberg.

Pierer Mobility (-0,9%), Hiag (+1,6%) et SF Urban Properties (non traité), ont publié leurs résultats intermédiaires.

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