Zurich (awp) - La Bourse suisse a terminé en ordre dispersé lundi. Après une ouverture encore en rouge, le SMI est rapidement repassé au-dessus de l'équilibre durant la première heure de la séance et s'est réinstallé au-dessus de la barre symbolique des 11'100 points. En Suisse, Kühne+Nagel et Julius Bär ont retenu l'attention après des résultats intermédiaires et Bobst avec l'annonce d'un prochain going-private.

A New York, Wall Street évoluait en ordre dispersé en un début de semaine qui sera riche en informations macro-économiques, dont les décisions de la Réserve fédérale américaine (Fed) et en résultats d'entreprises.

"Les actions ont avancé la semaine dernière grâce à un certain optimisme découlant de l'idée que la saison des résultats pourrait ne pas être aussi mauvaise que redoutée", a relevé Art Hogan de B. Riley Wealth Management.

Selon lui, les perspectives d'activité plus faible que pouvaient donner les entreprises pourraient, en contrepartie, inciter la Fed à être moins stricte sur les taux à l'avenir, un signe positif pour les actions.

"Des prévisions moins fortes pourraient ouvrir la porte à un changement d'attitude de la Fed et tenter les investisseurs de revenir sur le marché", selon cet expert.

La Banque centrale réunit son comité monétaire à partir de mardi et devrait annoncer mercredi une nouvelle hausse de 75 points de pourcentage, selon la majorité des opérateurs.

Le SMI a terminé en hausse de 0,30% à 11'129,35 points, avec un plus haut à 11'156,32 et un plus bas à 11'029,69 en ouverture. Le SLI a cédé marginalement 0,02% à 1706,02 points et le SPI a gagné 0,22% à 14'373,05 points. Sur les 30 valeurs vedettes:

Temenos (-3,2%) terminait lanterne rouge, derrière Kühne+Nagel (-2,5%) et Logitech (-2,4%).

Kühne+Nagel a subi des prises de bénéfices après s'être montré solide au 2e trimestre, malgré un environnement de marché exigeant. Etoffant ses revenus nets, le groupe schwyzois de transports et de logistique a vu son bénéfice net s'envoler sur un an de 79%. Il anticipe une demande toujours élevée pour la deuxième partie d'année.

Logitech publie ses résultats au 1er trimestre de son exercice décalé 2022/23 dans la nuit. Les analystes attendent des ventes de 1,2 milliard de dollars avec une marge brute non GAAP de 39,5%.

A l'autre bout du classement, Julius Bär (+2,2%) a fini sur la plus haute marche du podium, suivi par Richemont (+1,9%), UBS et Swiss Re (chacun +1,4%).

Le gestionnaire de fortune zurichois a enregistré un bénéfice en recul d'un quart, affecté par les turbulences sur les marchés et d'importantes sorties nettes d'argent sur les six premiers mois de l'année. Le produit d'exploitation s'est contracté de 6,4% à 1,86 milliard de francs suisses, selon le rapport semestriel.

UBS présente ses résultats au 2ème trimestre mardi et les analystes tablent sur des revenus de 9,0 milliards de dollars et un bénéfice net de 2,28 milliards, même si la banque aux trois clés n'aura pas été épargnée par la détérioration des marchés.

La troisième bancaire, Credit Suisse (+0,8%) a également gagné du terrain. La banque aux deux voiles présente elle ses résultats trimestriels mercredi et l'on s'attend à une perte de 254 millions de francs suisses, sans grande surprise puisque l'établissement s'était déjà fendu d'un avertissement sur bénéfice.

Les poids lourds Roche (++0,8%), Nestlé (+0,8%) ont soutenu l'indice, alors que Novartis (+0,1%) est resté en retrait.

Sur le marché élargi, le constructeur de machines d'emballage Bobst (+15,5% à 79 francs suisses) doit repasser dans les mains des familles héritières du fondateur, à la faveur d'un rachat par la structure JPF au prix de 78 francs suisses par titre.

L'entreprise de Mex affiche, a aussi publié ses résultats semestriels, avec un chiffre d'affaires en hausse de 15,7% à 772,5 millions de francs suisses et un résultat d'exploitation (Ebit) a quasiment été multiplié par deux à 28,6 millions. Au premier semestre, le bénéfice net part du groupe a atteint 21,3 millions, contre seulement 3,6 millions un an plus tôt.

L'énergéticien argovien Energiedienst (+1,2%) a amélioré sa rentabilité sur les six premiers mois de l'année. Le produit d'exploitation a bondi de 37% à 749 millions d'euros, à la faveur d'un niveau des prix de l'électricité "beaucoup plus élevé". L'Ebit a presque doublé à 82 millions, après 43 millions au premier semestre 2021.

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