Zurich (awp) - La Bourse suisse a terminé la dernière séance de la semaine juste sous l'équilibre, après une journée mouvementée. Après avoir ouvert sur une note négative, son indice phare SMI s'est enfoncé sous la barre des 10'300 points à la mi-journée, puis a comblé son retard, passant brièvement dans le vert avant de glisser sous la barre des 10'400 points dans les tout derniers échanges.

Wall Street était à la peine dans les premiers échanges vendredi, en l'absence de progrès dans les négociations d'un plan de soutien à l'économie américaine, démocrates et républicains n'ayant toujours pas réussi à mettre de côté leurs profondes divergences. "Après avoir filé, soutenu par de puissants vents arrière, le marché a l'air de s'embourber", a indiqué Patrick O'Hare dans une note.

En Suisse, le Conseil fédéral a pris de nouvelles mesures pour faire face à la hausse des cas de coronavirus. L'enveloppe pour les cas de rigueur a été portée à 2,5 milliards de francs suisses, contre un milliard jusqu'ici. Magasins et restaurants par contre devront fermer leurs portes sur le coup de 19h.

Le Swiss Market Index (SMI) a égaré 0,04% à 10'391,76 points, proche toutefois de son plus haut du jour, après avoir pointé à 10'291,98 à la mi-journée. Le Swiss Leader Index (SLI) a reculé 0,22% à 1627,45 points. Le Swiss Performance Index (SPI) par contre était passé dans le vert, grignotant 0,01% à 12'924,61 points. Sur les 30 plus lourdes valorisations, 18 ont cédé du terrain et 12 en ont gagné.

Banques et assurances sont restées dans le wagon de queue, Zurich Insurance et Julius Bär (-2,2% chacun) se partageant la lanterne rouge, derrière Credit Suisse et Swiss Re (-2,1% chacun).

Avec un recul de seulement 1,2%, UBS faisait presque figure de rescapé parmi ses coreligionnaires.

Visiblement, l'acquisition par Zurich Insurance d'activités dommages et accident de Metlife pour 3,5 milliards de francs suisses via sa filiale américaine Farmers Group n'a pas eu l'heur de plaire aux investisseurs.

Son voisin de branche Swiss Life (-2,0%) s'est porté acquéreur pour un prix non dévoilé du centre commercial de Witikon, dans le canton de Zurich, mis en vente par la coopérative Migros Zurich.

Les trois paquebots de l'indice ont fini en ordre dispersé, Nestlé (+0,7%) et Novartis (+0,3%) glanant quelques points, alors que le bon Roche (-0,08%) a terminé juste sous la ligne de flottaison.

Le dernier nommé a annoncé le début de la commercialisation d'un nouveau test antigénique du Sars-Cov-2 sur les marchés reconnaissant le marquage CE de conformité européenne.

Son rival a pour sa part décroché auprès de la Commission européenne une autorisation de commercialisation pour son Leqvio (inclisiran), destiné à abaisser le taux de cholestérol.

A l'autre extrémité du tableau, Adecco s'est offert près de 3,5%, dopé par une recommandation d'achat de Deutsche Bank, qui a également sensiblement relevé l'objectif de cours à 64 francs suisses. Richemont (+1,6%) et Lonza (+1,4%) ont complété le podium, sans nouvelle particulière, alors que Kühne+Nagel et SGS (+1,3%) ont dû se contenter de la médaille en chocolat.

Sur le marché élargi, Pierer Mobility a bondi de plus de 7,0%. Après un premier relèvement de ses objectifs financiers pour 2020 en septembre, le motoriste autrichien a encore revu à la hausse ses ambitions et vise dorénavant un chiffre d'affaires de plus de 1,5 milliard d'euros, contre 1,45 milliard lors de la précédente estimation.

Le directeur financier de Medartis (stable) Dominique Leutwyler a décidé de quitter le fabricant de dispositifs médicaux bâlois après plus de 20 ans à ce poste. Il sera remplacé dès le 1er mars par Dirk Kirsten.

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