Zurich (awp) - La Bourse suisse a ouvert vendredi matin dans le rouge, le SMI tombant sous la barre des 12'000 points. Le début de la matinée a été marqué par les résultats semestriels de Richemont et de Züblin.

Aux Etats-Unis, Wall Street a clôturé en hausse jeudi soir, dans l'euphorie du retour de Donald Trump à la Maison-Blanche. L'annonce de la baisse des taux directeurs de la Réserve fédérale américaine (Fed) a eu peu d'impact sur les cours.

"En conférence de presse, le président de la Fed Jerome Powell a noté que l'élection n'aura aucun effet sur les décisions politiques à court terme et que la banque centrale ne devine pas, ne spécule pas et ne suppose pas ce que seront les futures politiques gouvernementales", a commenté l'analyste John Plassard de la banque Mirabaud.

En Europe, la crise politique en Allemagne a cristallisé l'attention des analystes. "Cette crise frappe l'Allemagne à un moment économique critique, le pays étant aux prises avec une récession prolongée, des coûts énergétiques élevés et la concurrence de la Chine, tandis que les besoins militaires et en infrastructures restent pressants. L'effondrement de la coalition pourrait alimenter le mécontentement des partis traditionnels et renforcer les mouvements d'extrême droite", a poursuivi John Plassard. "Les marchés ne semblent pas s'en soucier beaucoup", a estimé de son côté Frank Sohlleder, analyste d'Activtrades.

A la Bourse suisse, l'indice vedette SMI cédait avant 09h30 0,11% à 11'896,61 points. Le SLI perdait 0,21% à 1957,87 points. Le SPI reculait également, de 0,13% à 15'845,22 points. Sur les trente valeurs vedettes, dix-sept reculaient, treize avançaient.

Sandoz (+0,8%) caracolait en tête de classement. Sonova (+0,7%) et SGS (+0,6%) se partageaient les deux autres marches du podium.

Les poids lourds Givaudan (+0,5%), Novartis (+0,5%) et Roche (+0,3%) étoffaient également leurs gains.

Julius Bär (-1%), Straumann (-1,3%) et Adecco (-1,3%) pointaient en revanche en queue de classement.

Richemont (-3%) dégringolait à l'avant-dernière place. Le groupe de luxe genevois accuse en effet une performance en repli au premier semestre 2024/25 de son exercice décalé clos fin septembre. Le chiffre d'affaires s'est contracté de 1% à 10,08 milliards d'euros (9,5 milliards de francs suisses). Le résultat d'exploitation courant a plongé de 17% à 2,21 milliards, tandis que la marge opérationnelle s'est effondrée de 410 points de base à 21,9%.

Swatch écopait quant à lui de la lanterne rouge, chutant de 3,3%.

Sur le marché élargi, BKW affichait une hausse de 0,8%. L'énergéticien bernois a brossé vendredi une feuille de route à moyen terme comprenant notamment quatre milliards de francs suisses d'investissements sur les six prochaines années. Les efforts consentis doivent à l'horizon 2030 faire progresser l'excédent d'exploitation avant charges d'intérêts et impôts (Ebit) à un milliard de francs suisses, contre 700 à 800 millions devisés pour l'année qui s'achève.

Cicor progressait également, de 0,3%. Le fabricant st-gallois de composants électroniques a acquis pour un montant non dévoilé la société suédoise Nordic Engineering Partner (NEP). Le groupe aux origines neuchâteloises négocie en outre le rachat d'une autre acteur non identifié de ce secteur en Allemagne.

DKSH perdait en revanche 0,6%. Le facilitateur zurichois de distribution a décroché un contrat auprès de la société australo-singapourienne Osteopore Limited pour distribuer à Singapour ses produits utilisés pour le traitement de la perte osseuse.

Enfin, la Banque cantonale bernoise (BCEB) s'enfonçait également dans le rouge, cédant 0,4%. La banque a déploré vendredi la décision de son responsable Gestion des services et membre de la direction générale, Mark Haller, de quitter l'établissement à la fin de l'année. Une procédure de recrutement a été lancée pour repourvoir son fauteuil.

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