Zurich (awp) - La Bourse suisse a terminé en baisse mercredi, après avoir frôlé la barre des 11'000 points. Les investisseurs doivent faire face à la fin prochaine des resserrements monétaires et aux perspectives conjoncturelles qui s'annoncent moroses.

Aux Etats-Unis, Wall Street évoluait de manière disparate. Le Dow Jones et le S&P 500 montaient, alors que le Nasdaq reculait.

"Il semblerait que le rebond des actions (...) ait perdu de sa vigueur et les investisseurs s'interrogent si la suite sera un nouveau test des plus bas ou seulement une correction d'un important rebond qui aura duré deux mois", a résumé Craig Erlam d'Oanda dans un commentaire. Les intervenants font désormais face à la double difficulté de composer avec la fin prochaine des resserrements monétaires et une éventuelle récession l'année prochaine, a-t-il souligné.

En Suisse, le taux de chômage est un peu remonté en novembre pour s'établir à 2%. La situation demeure toutefois nettement plus favorable qu'il y a un an, en pleine pandémie de coronavirus. Le pays vient en outre de trouver en Albert Rösti et Elisabeth Baume-Schneider les successeurs à Ueli Maurer et Simonetta Sommaruga au Conseil fédéral, alors qu'Alain Berset a été élu président de la Confédération.

A la Bourse suisse, le Swiss Market Index (SMI) a terminé la séance en baisse de 0,89% à 11'009,95 points, après un plus bas à 11'000,64 points et un plus haut à 11'077,77 points. Le Swiss Leader Index (SLI) a abandonné 0,84% à 1680,41 points et le Swiss Performance Index (SPI) a reculé de 0,63% à 14'070,28 points.

La majorité des valeurs vedettes a clôturé dans le rouge, emmenées par AMS-Osram (-5,6%), Credit Suisse (-3,6%) et Lonza (-2,8%). Les analystes de Credit Suisse ont abaissé l'objectif de cours du biochimiste et sous-traitant de l'industrie pharmaceutique à 580 francs suisses, contre 700 francs suisses précédemment.

Des intervenants ont par ailleurs fait un rapprochement avec l'avertissement sur résultat du concurrent français Euroapi, qui a temporairement suspendu la production de prostaglandines à Budapest. Cette substance figurant également dans le portefeuille de Lonza, il n'en fallait pas plus aux milieux boursiers pour tirer des conclusions négatives pour la multinationale bâloise.

Hormis Credit Suisse, UBS (-1,4%) et Julius Bär (-1,1%) ont également cédé leurs gains, ainsi que les valeurs du luxe Swatch (-1,7%) et Richemont (-1,2%). Ces dernières avaient récemment profité de l'assouplissement des règles sanitaires en Chine.

Parmi les rares gagnants de la séance se trouvaient Straumann (+1,8%), Sonova (+0,9%) et Novartis (+0,6%). La multinationale pharmaceutique bâloise a revendiqué mardi soir une supériorité du médicament Kisqali sur une alternative courante de traitement d'une forme agressive de cancer du sein.

L'autre poids lourd pharmaceutique Roche (-1,3%) et la troisième grande capitalisation Nestlé (-2,1%) ont par contre reculé. Roche a entamé une collaboration avec la société américaine de biotechnologies Replimune. Ensemble, elles doivent évaluer lors d'études cliniques l'efficacité de thérapies contre le cancer colorectal et le carcinome hépatocellulaire.

Sur le marché élargi, Hochdorf (-9,6%) et Addex (-8,3%) ont affiché les plus importantes pertes, alors que Montana Tech (+5,8%) et Klingelnberg (+3,8%) ont fortement progressé.

al/ol