Zurich (awp) - La Bourse suisse a terminé dans le rouge mardi. Au lendemain de nouveaux records historiques en séance et en clôture, le SMI a repris son souffle et est repassé un peu sous la barre des 10'300 points.

A New York, Wall Street gagnait en revanche du terrain en matinée, soutenue par la détente des relations commerciales sino-américaines.

"Les investisseurs se sont montrés plus positifs récemment grâce à des signes d'avancées dans la guerre commerciale, ce qui calme l'un des principaux vents contraires qui soufflent sur les marchés à l'approche de la fin de l'année", a commenté Art Hogan de National.

"A cela, s'ajoutent des résultats trimestriels solides et un rebond dans les attentes de croissance, ce qui redonne de l'appétit pour le risque", a-t-il poursuivi.

Sur le front macroéconomique, le déficit commercial US s'est fortement réduit en septembre, sous l'effet notamment d'une diminution des importations de biens en provenance de Chine. "Le déficit avance dans la bonne direction et est interprété comme un facteur positif, même s'il ne reflète pas une hausse de la demande mondiale", a commenté Patrick O'Hare de Briefing.

Le SMI a fini en recul de 0,62% à 10'272,98 points, avec un plus bas à 10'266,79 points et un plus haut à 10'327,63 points. Le SLI a cédé 0,36% à 1573,66 points et le SPI 0,54% à 12'398,58 points. Sur les 30 valeurs vedettes, 15 ont reculé, 14 avancé et SGS a fini inchangé.

Les plus gros perdants du jour sont Lonza (-2,0%), Partners Group (-1,5%) et Vifor (-1,2%).

Les poids lourds Novartis et Nestlé (chacun -0,9%) ont pesé sur l'indice. Roche (-0,3%) a mieux résisté. Filiale de Novartis, Sandoz a obtenu l'homologation aux Etats-Unis du biosimilaire Ziextenzo. Il s'agit du quatrième biosimilaire de Sandoz approuvé par la FDA, a indiqué le géant bâlois. Ce médicament est utilisé pour réduire l'incidence de la neutropénie fébrile, un des effets secondaires les plus sérieux de la chimiothérapie.

Selon des sources, AMS (-0,9%) pourra officiellement lancer sa nouvelle offre de rachat d'Osram mercredi, devant obtenir le feu vert du Bafin allemand demain.

Le trio de tête se compose Kühne+Nagel (+1,5%), UBS (+1,3%) et Swiss Life (+1,2%).

L'assureur-vie publie son rapport intermédiaire sur neuf mois mercredi. Les analystes s'attendent à une nouvelle croissance de l'activité, dominée par les revenus d'honoraires et de commissions. Swiss Life avait tiré parti au premier semestre, dans la prévoyance professionnelle en Suisse, de l'abandon de la couverture totale - très prisée par les PME - par le concurrent AXA.

Credit Suisse et Julius Bär ont toutes deux gagné 0,5%.

Adecco (+0,8%) a fait le yo-yo entre la lanterne rouge et le haut du tableau. Le géant du travail temporaire a dévoilé un bénéfice et un chiffre d'affaires en recul au 3e trimestre. Il a aussi annoncé la vente de sa filiale Soliant Health aux Etats-Unis pour 612 millions d'euros à la société d'investissements Olympus Partners.

Sur le marché élargi, Lem (+7,0%) a souffert au premier semestre de l'exercice 2019/2020 (clos fin septembre) d'une faiblesse de la demande sur des marchés d'importance, comme la Chine, le principal débouché. Les recettes se sont contractées et la rentabilité s'est étiolée. Le groupe a affiné ses objectifs annuels.

Dufry (+6,8%) a vu sa croissance organique s'accélérer fortement au troisième trimestre, après un début d'année décevant. L'évolution sur les neuf premiers mois de l'exercice s'inscrit au-dessus des attentes du marché. Dans la foulée de ses chiffres, le groupe a confirmé ses ambitions à moyen terme, à savoir, une génération de liquidités de 350-400 millions de francs suisses, ainsi qu'une croissance de 3-4%.

Ypsomed (-6,0%) a souffert après un abaissement des objectifs financiers pour l'ensemble de l'année. Le chiffre d'affaires semestriel s'est contracté d'un bon quart à 190,6 millions de francs suisses, tandis que l'excédent brut d'exploitation (Ebitda) ajusté a dégringolé de deux tiers à 31,7 millions.

Oerlikon (+2,6%) a affiché une performance en net repli au 3e trimestre. Le titre du conglomérat industriel schwyzois tirait profit de l'accueil favorable qu'ont réservé les investisseurs à l'annonce, en parallèle aux résultats, d'un programme de rachat d'actions à hauteur de 10% des actions de l'entreprise.

Burckhardt Compression (+0,2%) a progressé sur tous les fronts au premier semestre de l'exercice décalé 2019/20 et la direction a reconduit ses objectifs annuels.

rp/lk