Zurich (awp) - La Bourse suisse a terminé dans le rouge jeudi. Après une ouverture positive, le SMI a continuellement perdu de l'altitude glissant sous la barre des 10'900 points en début d'après-midi avant de remonter, tiré par Nestlé, et finir au-dessus de ce niveau.

A New York, Wall Street reculait en matinée, après des indicateurs mitigés et inquiète de nouveaux commentaires de responsables de la Réserve fédérale américaine (Fed) qui faisaient remonter les taux obligataires.

La Fed "ne fait guère de faveur au marché boursier ce matin", s'est plaint Patrick O'Hare de Briefing.com. Le président de l'antenne de Saint Louis a jeté un pavé dans la mare en disant douter que les relèvements des taux d'intérêt jusqu'ici les aient menés dans "une zone suffisamment restrictive".

Cela laisse présager de nouveaux resserrements monétaires, alors que les investisseurs espéraient voir la Fed lever le pied. Mary Daly, de la Fed de San Francisco, a quant à elle averti qu'une hausse de taux d'un autre point entier de pourcentage sera sans doute nécessaire et a clairement exclu une pause dans les relèvements pour l'instant.

En Suisse, le commerce extérieur a fléchi en octobre, tant au niveau des exportations que des importations. Les exportations horlogères elles ont augmenté de 6,7% sur un an à 2,27 milliards de francs suisses, selon les chiffres de Fédération de l'industrie horlogère suisse (FH).

Le SMI a terminé en recul de 0,17% à 10'917,88 points, avec un plus bas à 10'838,80 et un plus haut à 10'993,11 points en phase d'ouverture. Le SLI a cédé 0,25% à 1681,45 points et le SPI 0,09% à 13'974,87 points. Sur les 30 valeurs vedettes, 17 ont reculé et 13 avancé.

Nestlé (+1,3%) précède Zurich (+1,0%) et Partners Group sur le podium du jour.

Novartis (+0,1%) a fini juste au-dessus de l'équilibre, alors que Roche (-1,7%) a pesé sur l'indice.

Morgan Stanley a réduit l'objectif de cours et confirmé "equal weight" pour SGS (+0,5%). L'analyste a abaissé de près de 6% sa prévision de résultat d'exploitation en 2022 et de respectivement 3 et 4% celles de bénéfice par action (BPA) en 2023 et 2024.

Aux bancaires, Julius Bär (+0,6%) a gagné du terrain, Credit Suisse (-0,02%) a fini quasiment à l'équilibre et UBS (-0,3%) a reculé. Le premier nommé devrait dévoiler lundi des informations sur la marche de ses affaires sur les dix premiers mois de l'année.

Richemont (+0,04%) a grignoté un peu de terrain après les exportations horlogères, tandis que Swatch (-1,4%) en a nettement perdu.

Alcon (-3,1%) a hérité de la lanterne rouge, derrière VAT (-2,9%) et Adecco (-2,2%).

Le géant des produits ophtalmiques a visiblement fait les frais de prises de bénéfices au lendemain d'un gain de plus de 5% après ses résultats trimestriels distillés entre mardi soir et mercredi.

Sur le marché élargi, Baloise (-1,2%) a engrangé des recettes de 7,0 milliards de francs suisses sur les neuf premiers mois de l'année, en baisse de 8,5% ou 5,4% sur un an à taux de change constant.

Montana Aerospace (stable) a décroché une commande d'Airbus pour des éléments de structure pour le fuselage et les ailes des appareils A320 et A350. Le contrat pluriannuel, dont le montant n'a pas été dévoilé, court à partir de 2023.

Varia US Properties (+0,2%) a progressé à tous les niveaux sur les neuf premiers mois de 2022. Alors que les charges ont nettement augmenté, la société immobilière zougoise est parvenue à améliorer sa rentabilité. Pour l'ensemble de l'année, la direction table sur un ralentissement du revenu net d'exploitation.

Confronté à une enquête du Ministère public tessinois, LM Group (+0,4%) veut revoir totalement le composition de son conseil d'administration et propose un nouveau directeur général (CEO). La constitution de provisions à hauteur de 34 millions a fait chuter le groupe dans le rouge sur neuf mois.

Le spécialiste zougois des solutions de colorimétrie Datacolor (pas traité) a fixé à 20 francs suisses le montant du dividende qu'il entend proposer au titre de l'exercice 2021/22, contre 35 francs suisses un an plus tôt. La rémunération des actionnaires suivra ainsi la même courbe que le bénéfice net, grevé sur l'exercice écoulé par un résultat des placements financiers négatif.

rp/buc