Zurich (awp) - La Bourse suisse a terminé sur une note légèrement positive jeudi. Le SMI a évolué dans le rouge une bonne partie de la séance, avant de se reprendre dans l'après-midi et de finir dans le vert, à son plus haut du jour, mais toujours sous la barre des 10'700 points.

A New York, Wall Street continuait sur sa lancée de la veille en matinée. Les investisseurs saluaient les avancées sur le front commercial et les bons chiffres de Morgan Stanley.

Même si certains observateurs émettent quelques doutes sur la capacité de l'accord commercial entre Washington et Pékin à raviver l'économie américaine et sur la capacité des deux parties à parvenir à un accord plus global, le simple fait que cette trêve réduise l'incertitude, au moins temporairement, est bénéfique pour les entreprises et les marchés, a commenté Art Hogan de National Holdings.

Toujours sur le front commercial, le Congrès américain devrait approuver définitivement jeudi le nouvel accord de libre-échange liant Etats-Unis, Mexique et Canada (AEUMC).

Le SMI a terminé sur un gain de 0,21% à 10'693,54, son plus haut du jour, le plus bas se situant à 10'649,63 points. Le SLI a pris 0,11% 1646,45 points et le SPI 0,26% à 12'947,78 points. Sur les 30 valeurs vedettes, 17 ont progressé, 12 reculé et Lafargeholcim est resté stable.

Geberit (-4,9%) a fini largement lanterne rouge, derrière Adecco (-2,2% à 60,20 francs suisses) et AMS (-2,1%).

Le spécialiste des installations sanitaires a fait part d'une stagnation de son chiffre d'affaires l'an dernier, à 3,08 milliards de francs suisses, un montant inférieur aux attentes. Des effets de change défavorables sont passés par là. Pour l'année en cours, le groupe saint-gallois s'attend à une stabilité de l'environnement dans la construction.

Adecco n'a pas profité longtemps de la recommandation à l'achat d'ODDO BHF, qui a relevé mercredi l'objectif de cours à 71 francs suisses, contre 50, en référence à une stabilisation de l'activité et à l'évolution des marges. Selon des courtiers, l'action se heurte à une résistance acharnée à 60 francs suisses. Pour beaucoup d'investisseurs, au-delà serait trop cher. Le titre oscille autour de cette valeur depuis l'automne.

Autre gros perdant du jour, Richemont (-1,3%) dévoile vendredi des informations sur la marche de ses affaires au 3e trimestre de son exercice 2019/20. Les analystes tablent sur une croissance organique de 2,4%. Deutsche Bank a réduit l'objectif de cours et confirmé "hold". L'analyste s'attend à ce que le groupe genevois ait souffert des troubles à Hong Kong.

Pour Swatch (+0,4%) la banque allemande a aussi réduit l'objectif de cours et confirmé "hold". L'expert note que le géant biennois n'est pas totalement immunisé contre les troubles à Hong Kong.

Partners Group (-0,02%) a dépassé pour la première fois de son histoire la marque des 80 milliards d'euros de masse sous gestion. A fin décembre, les volumes atteignaient 83,8 milliards d'euros, en hausse de 5% sur six mois.

Aux bancaires, Julius Bär (-0,1%) a perdu du terrain. UBS (+0,4%) et Credit Suisse (+0,5%) en ont gagné après les bons chiffres de l'américain Morgan Stanley, qui a enregistré un bénéfice trimestriel de 2,24 milliards de dollars, en hausse de 46,2% sur un an.

Dans le camp des gagnants, Lonza (+2,2%) emmène le peloton, suivi de Temenos (+1,4%) et Nestlé (+1,0%).

Le géant veveysan veut investir jusqu'à 2 milliards de francs suisses pour assurer la transition vers les plastiques recyclés dans le conditionnement des aliments.

Les deux autres poids lourds Roche (+0,2%) et Novartis (-0,04%) ont connu des sorts divers.

Citigroup a repris la couverture de Roche à "neutral". Credit Suisse et Barclays ont augmenté l'objectif de cours, confirmant respectivement "neutral" et "overweight. La banque aux deux voiles anticipe un impact croissant de l'arrivée sur le marché de répliques des médicaments dont la protection des brevets est parvenue à expiration. La pression tarifaire aux Etats-Unis risque parallèlement de prendre l'ascenseur.

Sur le marché élargi, Inficon (-3,6%) a indiqué s'attendre à un chiffre d'affaires de 382 millions de dollars et à un résultat d'exploitation de 65 millions en 2019, des chiffres en net repli par rapport à la performance financière de 2018.

Zehnder (-2,3%) publie ses chiffres d'affaires vendredi. Les analystes prévoient une poussée de croissance, alimentée notamment par le segment aération, mais aussi par les récentes acquisitions.

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