Zurich (awp) - La Bourse suisse a terminé sur une note juste négative. Le SMI a encore effleuré son nouveau record historique en séance durant la matinée, avant de perdre son élan et de finir sous la barre symbolique des 12'600 points et dans le rouge. Selon un courtier, on a assisté à une consolidation à niveau élevé.

A Wall Street le Dow Jones reculait en matinée. Les investisseurs étaient inquiets de la remontée des restrictions liées à la pandémie du Covid-19. Le Nasdaq poursuivait lui sa chasse aux records.

Le marché est "sur la défensive, à cause des préoccupations liées au Covid, alimentées par le verrouillage national imposé en Autriche pour dix jours pour arrêter la flambée des cas", a commenté Patrick O'Hare de Briefing. "D'autres pays européens, dont l'Allemagne, ont aussi mis en place des mesures restrictives visant à ralentir la propagation du Covid", a-t-il poursuivi.

Le SMI a fini en recul de 0,07% à 12'545,01 points, avec un plus haut à 12'622,91 et un plus bas à 12'543,11. La veille, l'indice vedette de SIX avait inscrit un nouveau plus haut historique en séance, à 12'625,81 points, alors que le record en clôture a été inscrit mercredi à 12'600,15 points. Le SLI a cédé 0,18% à 2033,12 points et le SPI 0,08% à 16'109,21 points. Sur les 30 valeurs vedettes, gagnants et perdants s'équilibrent.

Logitech (+4,3%) a fini sur la première marche du podium, suivi par Lonza (+2,1%) et Givaudan (+1,5%).

Selon des courtiers, l'action du spécialiste des périphériques informatiques a profité des craintes liées à la recrudescences de la pandémie en Europe, avec notamment l'Autriche qui a décidé de reconfiner sa population. Lors des précédents confinements, la demande des produits de Logitech avait connu un gros boom.

Les deux poids lourds pharma Roche et Novartis (chacun 10,4%) ont bien soutenu l'indice, alors que le troisième larron, Nestlé (-0,3%) a basculé dans le rouge en fin de séance.

La Commission européenne a autorisé la commercialisation conditionnelle de Gavreto (pralsetinib) de Roche, comme monothérapie pour le traitement de patients adultes atteints d'un cancer du poumon non à petites cellules (NSCLC) avancé présentant une fusion du gène RET (rearranged during transfection) non traité auparavant par un inhibiteur RET.

Dans le camp des perdants, la volatile AMS Osram (-2,6%) a terminé lanterne rouge, derrière Richemont (-2,5%) et UBS et Credit Suisse (chacune -2,4%).

Swatch (-1,2%) a également perdu du terrain. Les valeurs du luxe Richemont ont probablement, à l'inverse de Logitech, souffert de la recrudescence de la pandémie et des craintes de voir la reprise du tourisme remise en cause.

Également sous pression, Julius Bär (-2,2%) publie lundi des données partielles après 10 mois. Les analystes du consensus AWP tablent sur une masse sous gestion de 493 milliards de francs suisses et un afflux d'argent frais de 16 milliards. La marge brut est attendue à 83,7 points de base.

Les assureurs Swiss Life (-1,6%), Zurich (-1,4%) et Swiss Re (-1,0%) ont aussi souffert, comme les autres financières, des craintes liées à l'inflation, ont expliqué des courtiers.

Swiss Re et le géant chinois de la technologie Baidu ont conclu un accord de collaboration dans le cadre duquel le zurichois apportera essentiellement son expertise dans la domaine de la gestion des risques et ses produits pour le développement des affaires de Baidu, en particulier avec une assurance liée aux véhicules autonomes.

Sur le marché élargi, Cosmo (+1,3%) a présenté de nouvelles données d'efficacité sur son dispositif de coloscopie "intelligent" GI Genius, commercialisé sur le Vieux continent depuis deux ans.

Récente émanation de Sulzer (-5,3%), Medmix (+2,3% à 43,24 francs suisses) enregistre le départ de son responsable ressources humaines Friedrich von Gadow, qui retourne chez l'ancienne maison-mère et cède sa place à Itee Satpathy. La nouvelle entité jouit en outre d'une entame de couverture à "buy" et d'un objectif de cours à 52 francs suisses par UBS.

Le constructeur de machines d'usinage Starrag (-0,9%) concèdera des compensations pour la fermeture annoncée de son site allemand de Mönchengladbach, qui pèseront à hauteur de quelque 10 millions de francs suisses sur la performance annuelle. La dépréciation de la valorisation des installations concernées va de surcroît entraîner un amortissement d'environ cinq millions supplémentaires.

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