Zurich (awp) - La Bourse suisse a terminé sur une note positive vendredi, poursuivant sur la lancée de la veille. Les investisseurs semblent avoir mis de côté les incertitudes liées au lancement d'une procédure de destitution du président américain Donald Trump et autour du conflit commercial sino-américain.

A New York, Wall Street évoluait en retrait en matinée tiraillée entre des indicateurs mitigés sur l'économie américaine et l'espoir d'avancées dans les négociations commerciales entre Washington et Pékin.

CNBC a rapporté des informations selon lesquelles les tractations à haut niveau entre représentants chinois et américains devraient reprendre le 10 octobre.

Ces informations "renforcent l'optimisme commercial et éclipsent les rumeurs politiques grandissantes à Washington et les incertitudes liées à la croissance mondiale", ont expliqué les analystes de Charles Schwab.

Les investisseurs gardaient aussi un oeil sur l'affaire qui secoue la Maison Blanche après les accusations d'un lanceur d'alerte reprochant à Donald Trump d'avoir "sollicité l'ingérence" de l'Ukraine dans sa campagne de réélection et à son entourage d'avoir essayé de garder cette démarche secrète. Les Démocrates ont initié la procédure qui pourrait aboutir à la destitution du président.

Le SMI a terminé sur un gain de 0,27% à 10'037,81 points, avec un plus haut à 10'071,46 points et un plus bas à 10'020,44 points. Le SLI a avancé de 0,32% à 1533,48 points et le SPI de 0,25% à 12'188,31 points. Sur les 30 valeurs vedettes, 23 ont progressé et 7 reculé.

Dans le petit camp des perdants, AMS (-2,2%) a terminé avec la lanterne rouge, derrière Credit Suisse et Givaudan (chacun -0,6%).

AMS a surenchéri dans la bataille qui l'oppose aux américains Bain Capital et Advent pour la reprise du fabricant allemand d'ampoules et solutions d'éclairage Osram Licht. Le groupe autrichien a présenté une "ultime offre" à 41 euros par action, contre 38,50 euros en première intention début septembre.

Plusieurs grandes banques, dont Credit Suisse risquent de pâtir de la faillite du voyagiste britannique Thomas Cook. Ces établissements pourraient procéder à des corrections de valeur pour un total de 1,8 milliard de livres (2,21 milliards de francs suisses) sur les emprunts et les crédits en cours, a rapporté le Financial Times.

A l'inverse de la banque aux deux voiles, Julius Bär (+1,2%) et UBS (+0,9%) ont eu le vent en poupe, Julius Bär se plaçant même sur la 3e marche du podium avec Clariant.

Temenos et Logitech (chacun +2,2%) ont fini en tête du peloton des gagnants.

Logitech a annoncé le rachat de l'américain Streamlabs, spécialisé dans les logiciels et outils utilisés dans les services de streaming pour environ 118 millions de dollars. L'opération ne devrait pas avoir d'impact "matériel" sur les ventes ou la rentabilité opérationnelle non-Gaap de l'exercice 2019/2020, précisé Logitech.

Richemont (+1,1%) a annoncé le rachat de l'intégralité du joaillier italien Buccellati au chinois Gangtai Group. Les détails financiers de la transaction n'ont pas été divulgués. Buccellati est l'une des rares maisons dans le marché dynamique de la joaillerie qui est complémentaire aux marques détenues par Richemont, a souligné son président Johann Rupert. Swatch (+1,0%) a suivi son concurrent genevois de près.

Les poids lourds pharmaceutiques Roche (+0,7%) et Novartis (+0,3%) ont pris de l'altitude, alors que Nestlé (-0,2%) a fini dans le rouge.

Sur le marché élargi, l'allemand Freenet a assuré ne pas vouloir vendre des actions Sunrise (+2,2%) à court terme, même si ce dernier procède à l'augmentation de capital prévue pour le rachat d'UPC Suisse. Sunrise pourrait de son côté faire un geste en faveur de l'actionnaire récalcitrant et réduire le montant initialement prévu de son augmentation de capital (4 milliards de francs suisses).

Perfect Holding (+50,0%) est parvenu à augmenter son chiffre d'affaires au premier semestre, mais a quelque peu creusé sa perte opérationnelle sur la période. La société lausannoise vise l'acquisition éventuelle d'une entreprise suisse active dans l'industrie des technologies de l'aviation.

Relief Therapeutics (inchangé) a creusé sa perte nette au 1er semestre qui s'est montée à 556'000 francs suisses, contre -365'000 douze mois plus tôt.

rp/al