Zurich (awp) - La Bourse suisse a entamé la semaine en ordre dispersé. Son baromètre SMI a passé quasiment toute la séance dans le vert, avec une petite alerte peu après midi, avec un bref passage dans le rouge. L'indice phare s'est ensuite repris par et a terminé au-dessus de la barre symbolique des 12'000 points.

A New York, Wall Street évoluait en ordre dispersé en matinée, après de nouveaux records et au début d'une semaine riche en indicateurs.

"Le marché reste focalisé sur le calendrier du resserrement des politiques monétaires à travers le monde, mais semble accepter sans sourciller les signes récents d'une hausse du rythme de l'inflation", ont commenté les analystes de Charles Schwab.

Wall Street se prépare à la publication jeudi de l'indice d'activité manufacturière américaine pour juin (ISM) et au rapport mensuel sur l'emploi et le taux de chômage aux Etats-Unis vendredi.

Les acteurs du marché suivront également de près la poursuite des négociations autour du plan d'investissements dans les infrastructures voulu par le président Joe Biden.

Le SMI a fini en hausse de 0,08% à 12'009,17 points, avec un plus haut à 12'035,95 et un plus bas à 11'986,88 points. Le SLI a cédé 0,16% à 1942,79 points et le SPI 0,01% à 15'419,10 points. Sur les 30 valeurs vedettes, 11 ont progressé, 17 reculé, SGS et Sonova clôturant à l'équilibre.

Roche et Lonza (chacun +0,9%) se sont partagé la première place, devant la porteur AMS (+0,6%) et le bon Schindler (+0,5%).

Roche a décroché auprès de la Commission européenne une homologation pour l'Enspryng (satralizumab) dans l'indication contre les troubles du spectre de la neuromyélite optique (TSNO) chez les adultes et les adolescents dès 12 ans.

Novartis (+0,3%) et Nestlé (+0,2%) ont aussi soutenu l'indice.

Novartis a nommé Rob Kowalski au poste de directeur des ressources humaines et de l'organisation et membre de la direction du groupe au 1er septembre.

HSBC a relevé la recommandation d'Adecco (+0,3%) à "buy" de "hold" et nettement augmenté l'objectif de cours. Selon l'institut britannique, les acteurs du secteur devraient profiter des hausses de salaire, d'une accélération des changements sur le marché du travail et d'un recours accru aux intérimaires.

Julius Bär (-2,7%) a terminé lanterne rouge, derrière Holcim (-1,8%) et Credit Suisse (-1,6%).

UBS (-0,9%) a aussi cédé du terrain. La cour d'appel de Paris a écarté une question de procédure dans le dossier de la banque aux trois clés poursuivie pour blanchiment de fraude fiscale et démarchage bancaire illégal, confirmant qu'elle tranchera sur le fond le 27 septembre. Le géant mondial de la gestion de fortune a été rejugé en mars, au côté de sa filiale française et de six anciens cadres, après une sanction record en première instance - 3,7 milliards d'euros - dont il avait fait appel.

Sur le marché élargi, la Banque cantonale de Zurich (ZKB) a entamé la couverture de Montana Aerospace (+4,1%) à "surpondérer". L'équipementier de l'industrie aéronautique, fraîchement coté sur SIX, doit profiter du rétablissement de la branche, selon l'analyste. L'entreprise dispose en outre d'atouts pour venir jouer les consolidateurs sur un marché de la sous-traitance aéronautique fortement fragmenté.

Idorsia (+1,1%) a, comme promis, introduit son sélatogrel en étude clinique finale sur des patients présentant une suspicion d'infarctus sévère du myocarde, en auto-administration sous-cutanée.

Polyphor s'est effondrée de 59,2%. Le conseil d'administration du laboratoire bâlois doit désormais se pencher sur l'avenir de la firme d'Allschwil, après l'échec d'une étude de phase III sur l'anticancéreux balixafortide. De plus amples informations sont attendues d'ici fin juillet.

Gurit (-3,1%) a annoncé revoir ses ambitions à la baisse pour l'année en cours. Le spécialiste des matériaux composites a également décidé de revoir sa structure interne, créant une division dévolue à l'éolien.

rp/buc