Zurich (awp) - La Bourse suisse a terminé sur une note de peu négative mardi. Après une ouverture juste en rouge, le SMI est remonté rapidement jusqu'à inscrire un plus haut du jour au-dessus de la barre symbolique des 11'600 points. Il a ensuite connu un parcours en dents de scie autour de l'équilibre, finissant de peu en-dessous.

A New York, Wall Street évoluait de peu dans le vert en matinée, reprenant son souffle après la forte progression de la semaine passée et dans l'attente d'interventions de plusieurs membres de la Réserve fédérale américaine (Fed) dans le courant de la semaine.

Le manque d'allant des indices mardi "n'est pas très grave mais il semble que le marché cherche à reprendre son souffle après les énormes gains de la semaine dernière", a commenté Patrick O'Hare de Briefing.com.

"En tout cas, ce n'est pas du tout une surprise. Au contraire, il faut un peu d'oxygène pour le marché car tout le monde s'attend à une période de consolidation", a ajouté l'analyste.

Sur le plan conjoncturel, la Chine a accusé en octobre un nouveau recul de ses exportations. "Le déclin plus important que prévu des exportations, pour un sixième mois consécutif, traduit une faiblesse persistante de la demande mondiale, dont un rétablissement prochain semble improbable", souligne Michael Hewson, de CMC Markets.

En Suisse, le taux de chômage est resté stable à 2,0% en octobre.

Le commerce de détail a progressé de 1,4% sur les trois premiers trimestres de l'année. Les ventes de produits alimentaires ont progressé de 3,7% sur un an, une forme de rattrapage après un fort repli de 4,8% essuyé un an plus tôt à la même période.

Le SMI a fini en repli de 0,05% à 10'571,03 points, avec un plus bas à 10'567,45 et un plus haut à 10'617,44. Le SLI a cédé 0,09% à 1662,99 points et le SPI 0,10% à 13'867,52 points. Sur les 30 valeurs vedettes, 18 ont reculé, 10 avancé et Lonza et Kühne+Nagel ont fini inchangés.

Logitech (+2,1%) a coiffé UBS (+1,8%) sur le podium du jour, SIG Group (+1,3%) prenant la médaille de bronze.

UBS a subi au troisième trimestre une perte en raison essentiellement des coûts d'intégration de Credit Suisse. Le premier groupe bancaire helvétique avance cependant à grand pas avec l'absorption de son ex-rivale, engrangeant au passage d'importants afflux de liquidités dans la gestion de fortune.

"Nous poursuivons rapidement l'intégration de Credit Suisse et avons été, pour la première fois depuis l'acquisition, bénéficiaires sur une base comparable et sur l'ensemble d'un trimestre", s'est félicité le directeur général d'UBS Sergio Ermotti.

Dans la foulée des résultats, DZ Bank a réduit l'objectif de cours et confirmé "conserver" pour UBS. L'analyste a estimé que l'intégration de Credit Suisse se déroule mieux que prévu. Il reste cependant réservé, car cette intégration reste très complexe et source de nombreux risques.

Côté perdants, Julius Bär (-1,5%) a fini lanterne rouge, derrière VAT Group (-2,3%) et Sonova (-1,8%).

Swiss Life (-0,5%) publie mercredi des informations sur la marche de ses affaires sur les neuf premiers mois. Les analystes tablent sur des primes de 15,75 milliards de francs suisses. L'attention se portera sur l'impact de la hausse des taux sur les volumes et le rendement des placements ainsi que l'évolution de l'afflux d'argent, y compris pour l'activité clients tiers (TPAM). Selon les experts, le potentiel de surprise reste très limité.

Les poids lourds Novartis (-0,1%), Nestlé (-0,3%) et Roche (bon -0,3%, porteur -0,4%) ont freiné l'indice.

Sur le marché élargi, le géant immobilier PSP Swiss Property (-0,5%) a vu ses résultats sur neuf mois prendre le chemin de la cave, plombés par des effets de dévalorisation, alors que sa performance opérationnelle est restée stable. Pour l'ensemble de l'exercice, la direction ambitionne de dégager un Ebitda hors revalorisations de 295 millions de francs suisses (après 293,8 millions en 2022) et de maintenir un taux de vacance inférieur à 4%.

Le spécialiste du placement de personnel Adecco (-1,5%) a reconduit sa feuille de route à moyen-terme, à l'occasion de sa journée des investisseurs. Le groupe doit atteindre une marge Ebita d'environ 6% à moyen terme. A titre de comparaison, elle se situait à 4% hors effets exceptionnels au troisième trimestre.  

BVZ Holding (-1,7%) a passé commande auprès du fabricant thurgovien Stadler Rail (+1,7%) pour 25 rames automotrices à crémaillère supplémentaires du type Orion. Celles-ci sont destinées à la compagnie ferroviaire Matterhorn Gotthard Bahn (MGB). Le contrat, 2ème étape d'une première acquisition, se monte à 266 millions de francs suisses.

rp/ib