Zurich (awp) - La Bourse suisse restait positive lundi matin, en entame d'une semaine marquée par les banques centrales. Alors que la guerre commerciale lancée par Washington ne semblait pas faiblir, les pourparlers de paix en Ukraine doivent se poursuivre ces prochains jours.
Le président américain Donald Trump a indiqué dans la nuit de dimanche à lundi qu'il parlerait mardi à son homologue russe Vladimir Poutine dans le cadre du rapprochement américano-russe pour mettre un terme à la guerre en Ukraine, évoquant des "partages" entre Moscou et Kiev.
Mais le locataire de la Maison-Blanche a également averti n'avoir "aucune intention" d'assouplir les droits de douane de 25% imposés aux partenaires commerciaux des Etats-Unis sur l'acier et l'aluminium.
La semaine sera placée sous le signe des banques centrales avec la Réserve fédérale américaine (Fed) et la Banque du Japon mercredi, suivies par la Banque d'Angleterre et la Banque nationale suisse jeudi. Cette dernière devrait à nouveau baisser son taux directeur, selon la majorité des analystes interrogés par l'agence AWP.
"Les regards sont rivés sur la Réserve fédérale cette semaine", a souligné l'analyste de Swissquote, Ipek Ozkardeskaya. Pour l'experte de la banque en ligne glandoise, la quasi-totalité des observateurs s'attend à ce que la Fed maintienne ses taux directeurs inchangés.
Quant à la Banque centrale européenne, elle pourrait être obligée d'adopter une politique monétaire plus restrictive, face au risque d'inflation que pourrait provoquer le projet d'investissement massif adopté par l'Allemagne, a-t-elle ajouté dans un commentaire.
Les experts de Raiffeisen évoquent quant à eux "un début de semaine positif", grâce à la reprise de Wall Street vendredi dernier et de bonnes données macroéconomiques chinoises.
Peu avant 10h40 à la Bourse suisse, l'indice vedette SMI accélérait de 0,33% à 12'959,61 points, après avoir ouvert en progression de 0,63%. Le SLI gagnait 0,23% à 2097,23 points et le SPI s'adjugeait 0,33% à 17'149,46 points.
La majorité des valeurs vedettes restait dans le vert, désormais emmenées par VAT Group (+1,6%), Adecco (+1,3%) et UBS (+1,1%).
Le géant du travail temporaire a trouvé un successeur à Jan Gupta la tête de sa filiale Akkodis, active dans le conseil technologique, nommant à ce poste Jo Debecker.
La banque aux trois clés a quant à elle publié son rapport annuel. Le numéro un bancaire a mis de côté 3,6 milliards de dollars pour ses risques juridiques.
Partners Group (+0,9%) rebondissait, après un relèvement de recommandation à "add", contre "reduce" précédemment, de la part des analystes de Baader Helvea. Ces derniers ont aussi augmenté l'objectif de cours. Le gestionnaire d'actifs a par ailleurs vendu Greenlink, une interconnexion électrique sous-marine entre la Grande-Bretagne et l'Irlande, à Baltic Cable et Equitix, valorisant Greenlink à plus d'un milliard d'euros.
Les plus forte baisses étaient enregistrées par Julius Bär (-0,8%), Logitech (-0,5%) et Richemont (-0,6%).
Sur le marché élargi, U-Blox (+7,4%) décollait. Le fournisseur zurichois de puces de télécommunication et de géolocalisation a cédé ses activités cellulaires à l'irlandais Trasna pour un montant non divulgué. L'accord a été signé et la transaction devrait être finalisée au deuxième trimestre.
Idorsia (+4,6%) était aussi vivement recherché. Le gendarme sanitaire américain (FDA) a levé une exigence dite REMS, considérant que le bénéfice avéré du traitement de l'hypertension Tryvio (aprocitentan) l'emportait sur le risque de toxicité pour l'embryon et le foetus.
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