Zurich (awp) - La Bourse suisse creusait ses pertes mercredi à l'approche de la mi-journée. Son indice phare SMI est passé sous la barre symbolique des 8900 points. Wall Street a limité les dégâts mardi dans un contexte de tensions géopolitiques tenaces. En Suisse, quelques entreprises du marché élargi ont publié leurs résultats semestriels.

Les négociations laborieuses entre les Etats-Unis et ses partenaires commerciaux alimentent la prudence des investisseurs. Précédés par les invectives de Donald Trump, les négociateurs américains et canadiens cherchent de nouveau - à partir de mercredi - un terrain d'entente sur la réforme du traité de commerce nord-américain (Aléna).

En plus des tensions commerciales, "les investisseurs sont déstabilisés par l'évolution des pays émergents", note Milan Cutkovic, analyste chez AxiTrader, évoquant la chute de la livre turque et du peso argentin.

En Suisse, le secteur de la construction a connu un recul sur les six premiers mois. Le chiffre d'affaires de la branche s'est contracté de 1,1% en rythme annuel, à 9,4 milliards de francs suisses, selon le dernier relevé de la Société suisse des entrepreneurs (SSE).

La publication dans l'après-midi de la balance des comptes courants aux Etats-Unis devrait constituer un des points d'orgue de la journée.

A 10h35, le Swiss Market Index (SMI) cédait 0,67% à 8891,50 points, juste au-dessus de son plus bas du jour. Le Swiss Leader Index (SLI) perdait 0,57% à 1455,42 points et l'indice élargi Swiss Performance Index (SPI) 0,65% à 10'627,27 points. Sur les 30 principales cotations, 27 pointaient dans le rouge et seules trois dans le vert.

Nestlé (-1,1%) a annoncé mardi soir avoir terminé la reprise d'une participation majoritaire dans le sud-américain Terrafertil. Les autres mastodontes Novartis (-0,9%) et Roche (-0,3%) s'en sortaient légèrement mieux.

Partners Group (-0,9%) a atteint l'objectif de son troisième programme d'investissements dans l'immobilier. Le gestionnaire d'actifs a levé 2 milliards d'euros (2,26 milliards de francs suisses).

Le trio des rares gagnants se composait de la volatile Aryzta (+1,2%) Schindler (+0,9%) et UBS (+0,6%). Le fabricant d'ascenseurs et d'escaliers roulants lucernois a vu son objectif de cours relevé par Goldman Sachs.

Aux bancaires, Credit Suisse (-0,02%) évoluait juste au-dessous de la ligne de flottaison, alors que Julius Bär (-1,2%) se trouvait dans le wagon de queue, après avoir vu son objectif de cours sabré par Vontobel.

Sur le marché élargi, la biotech zurichoise Kuros plongeait de 9,8% après la publication de sa performance à mi-parcours. La perte nette a été réduite et les ventes du substitut osseux Magnetos ont débuté aux Etats-Unis et en Europe.

La porteur Kudelski prenait 1,3%. La filiale Nagra a remporté trois contrats avec le géant des télécommunications Vodafone.

Barry Callebaut (-0,2%) a enregistré le départ de sa directrice des ressources humaines. Les détails sur sa succession seront fournis ultérieurement.

Temenos (-4,6%) a décroché un contrat auprès du grec Praxia Bank, à qui il fournira sa plateforme T24. Plus tôt dans la matinée, Jefferies avait annoncé la reprise de couverture du développeur genevois à "underperform". Dans son étude, la banque d'affaires estime que la reprise attendue pour Temenos sera moins vigoureuse aux Etats-Unis qu'en Europe.

Tamedia (stable) a annoncé la nomination de Nick McKittrick à la tête du portail immobilier homegate.ch, en remplacement d'Axel Konjack, parti en mai chez le concurrent Ringier.

Le fournisseur de composants automobiles Adval Tech (non traité) a vendu sa filiale thaïlandaise au singapourien Sunningdale.

MCH Group (+3,5%) reprenait quelques couleurs, après avoir souffert la veille de la dégradation de sa perspective à "négative" par Credit Suisse. L'organisateur d'événements et de foires a enregistré des résultats mitigés au premier semestre, avec un chiffre d'affaires en hausse mais une rentabilité faible.

fr/buc/al