Zurich (awp) - La Bourse suisse se reprenait jeudi en fin de matinée, le SMI ayant regagné un terrain positif. Plusieurs résultats d'entreprises de second ordre animaient la séance. La guerre commerciale entre les Etats-Unis et l'Union européenne, le Canada et la Chine restait toutefois bien présente en arrière-plan.

UBS souligne dans un commentaire que les droits de douanes existants entre l'Union européenne et les Etats-Unis "sont très faibles", autour de 1% ou de 3%. "En théorie, si des droits de douane réciproques sont mis en place par les deux parties, il est difficile d'imaginer que les taux effectifs puissent être très éloignés de 5%". Les experts ajoutent qu'il s'attendent à un impact négatif sur les exportations européennes, mais pas à un effet "catastrophique sur la croissance économique". La période reste toutefois d'une incertitude extrême.

Ce qui fait dire à Ipek Ozkardeskaya, de Swissquote, que ces droits de douane "mettent fin à une ère de libre-échange qui a bénéficié aux économies mondiales".

En Suisse, l'indice des prix à la production et à l'importation a progressé de 0,3% sur un mois à 106,7 points en février. Il s'est tassé de 0,1% sur un an. Le PPI américain est attendu cet après-midi.

Vers 10h50 à Zurich, le SMI avançait de 0,36% à 12'913,94 points, après avoir passé une bonne partie de la matinée en territoire négatif. Le SLI prenait aussi 0,36% à 2088,20 points et le SPI 0,33% à 17'093,18 points. Sur les trente principales valeurs, 21 évoluaient dans le vert et neuf dans le rouge.

Geberit (+2%) occupait la pole position. Le fabricant d'équipements de salles de bain a vu Berenberg relever son objectif de cours à 649 francs suisses, contre 604 francs suisses et confirmé à l'achat, estimant que le groupe parvient à voguer entre l'inflation des coûts salariaux et une capacité de production plus élevée.

Logitech suivait (+1,5%), suivi par Swiss Life (+1,3%).

Les valeurs du luxe prenaient des directions opposées, Richemont s'enrobant également de 1,3% et Swatch Group reculant de 0,3%

Du côté des poids lourds, Novartis prenait quasiment 1%, devant Nestlé (-0,1%) et le bon Roche (-0,4%).

Sandoz écopait de la lanterne rouge. Le groupe a émis deux emprunts en francs suisses à échéance 2028 et 2033.

Sur le marché élargi, Interroll s'envolait de 10,9%, après avoir maintenu son dividende en dépit d'un bénéfice net moindre. Des signes font dire à la direction que le creux de la vague du ralentissement de la demande est atteint.

APG SGA gagnait 5,2% après avoir augmenté sa rentabilité et son dividende au titre de 2024.

Accelleron s'enrobait de 4,7%. Le groupe argovien a vu son bénéfice accélérer de plus de 60%, de quoi gâter ses actionnaires.

A l'inverse, VP Bank se délestait de 2,7%. Les actionnaires devront se serrer la ceinture à la prochaine assemblée.

Rieter perdait 4,8%. Après un exercice 2024 difficile, marqué par un résultat opérationnel (Ebit) sabré de plus de 70%, le fabricant de machines textile table sur des perspectives un peu meilleures seulement en deuxième partie d'année.

Inficon accentuait ses pertes (-5,9%). Le fabricant d'instruments de mesure est aussi parvenu à accroître sa rentabilité et à choyer ses détenteurs d'actions.

DocMorris chutait de 21,8%. Le pharmacien en ligne a réussi à juguler sa perte nette annuelle, mais s'est montré peu disert en matière d'objectifs.

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