Zurich (awp) - La Bourse suisse repartait en baisse jeudi à l'approche de la mi-journée, après avoir tenté de rebondir dans la matinée. Les investisseurs se concentraient sur une volée de résultats semestriels, parmi lesquels ceux de Geberit et Swisscom, tout en gardant à l'oeil les données macroéconomiques et les tensions géopolitiques.

Dans la lignée des données conjoncturelles moroses de mercredi, le Japon a fait état ce jeudi d'un recul de 3,3% de la production industrielle en juin comparée à celle du mois précédent.

Sur le front géopolitique, la situation à Hong Kong semble s'envenimer davantage. Des forces chinoises, appartenant apparemment à la police militaire, se sont rassemblées dans un stade de Shenzhen, à la frontière de l'ex-colonie britannique, selon l'AFP.

"Entre les tensions commerciales entre les États-Unis et la Chine, le stress macroéconomique en Argentine, les incertitudes politiques en Grande-Bretagne et en Italie, les perturbations du secteur automobile ou encore le resserrement de la politique de prêt en Chine, la liste des freins est longue", a constaté John Plassard de Mirabaud.

Les analystes d'Activtrades ont souligné la fébrilité qui régnait sur les marchés boursiers. S'ajoute à cela la faiblesse des volumes, typique pour le mois d'août, qui rend le négoce délicat.

A 11h07, le SMI reculait de 0,38% à 9592,07 points, le SLI perdait 0,51% à 1447,72 points et le SPI abandonnait 0,25% à 11'684,87 points. Sur les 30 valeurs vedettes, six progressaient, une (Kühne+Nagel) était stable et 23 reculaient.

Alcon (+1,3%), Geberit (+0,6%) et Nestlé (+0,4%) se rangeaient dans le haut du tableau.

L'équipementier de salles de bains saint-gallois a dévoilé des résultats semestriels en tous points conformes aux attentes du marché. Des effets de change ont négativement impacté le chiffre d'affaires qui s'est affiché en légère baisse. Pour 2019, la direction prévoit une croissance des ventes corrigée des effets de change de 3% à 4%.

Schindler (-3,2%), AMS (-3,1%) et Swisscom (-2,4%) affichaient les plus importants replis.

Le fabricant d'ascenseurs et d'escaliers roulants repartait en baisse, après avoir déjà fait les frais la veille de résultats semestriels moroses.

L'opérateur historique a quant à lui subi une forte pression sur les prix au premier semestre, qui a provoqué une baisse de plus de 2% du chiffre d'affaires. Soutenu par ses activités en Italie avec sa filiale Fastweb, le géant bleu a pu à peu près stabiliser son bénéfice net. Le groupe maintient ses prévisions pour l'ensemble de l'année.

Les nouvelles s'empilaient pour les sociétés du marché élargi. Phoenix Mecano dévissait de 8,9% après avoir accusé une chute de rentabilité au premier semestre. Cicor (-9,6%) faisait encore pire. Le groupe industriel n'a que partiellement rempli les attentes en première partie d'année.

Comet (-2,7%) limitait ses pertes après avoir chuté à l'ouverture. Le groupe fribourgeois était sanctionné par les investisseurs après avoir vu ses résultats chuter au premier semestre.

Ascom (-2,5%) cédait ses gains de la veille. Le facilitateur de flux d'informations en milieu hospitalier avait annoncé qu'il ne serait pas en mesure de remplir ses objectifs annuels, suite à un premier semestre décevant. UBS a raboté son objectif de cours.

Meyer Burger (-2,5%) a pâti au premier semestre d'une demande souffreteuse dans le domaine photovoltaïque, notamment en Chine, son principal débouché.

Tecan (-1,6%) reculait également, après avoir vu son résultat semestriel plombé par les coûts d'acquisition.

Schweiter (-0,8%) a enregistré une solide croissance au premier semestre, mais principalement grâce au rachat des deux entreprises britanniques.

PSP (+4,4%) profitait par contre de solides résultats semestriels, tout comme la Banque cantonale de St-Gall (+1,1%).

al/buc